Ok. Mettons les choses au clair :
Ça fait exactement 38 semaines que je porte ma petite Lou. Ça fait aussi exactement, 9 mois que mon corps ne m’appartient plus.
Et plus précisément, 266 jours que :
- Je n’ai pas touché une goutte d’alcool… (j’ai soif, très soif !)
- Je ne dors plus sur le ventre… (et Dieu sait que c’est ma position préférée!)
- Ma vessie n’en fait qu’à sa tête… (au début, à cause des hormones; à la fin, à cause de la pression; en tout temps, si j’ai le malheur de rire ou éternuer, je suis bonne pour changer de culotte!)
- Mon estomac est bipolaire… (s’il n’est pas un puits sans fond, il est une princesse délicate qui a des reflux gastriques. Le truc c’est que tu ne connais pas son état d’âme avant d’avoir mangé!)
- Mon anus gère comme un grand la fluctuation d’hormones, qu’il fait passer de diarrhée à constipation comme bon lui semble… (et je n’ai pas eu la
chancede connaître les hémorroïdes!) - J’encaisse les commentaires douteux d’inconnus dans la rue relativement à ma condition.
Je pense que tu as compris le scénario. La grossesse, c’est vraiment magique, mais toute bonne chose a une fin. Pis les dernières semaines étant éprouvantes, tu es bien contente quand ton médecin t’annonce que tu es dilatée à 2 cm, alors qu’il n’y avait aucun signe de travail 5 jours plus tôt!
Attends… Tu as dit quoi?!
Une petite pressée
Ça fait que je me suis bien reposée et je me sens un peu plus d’attaque pour affronter la dernière ligne droite. Même si j’ai fait le saut quand on m’a annoncé que la petite était visiblement plus pressée que moi de sortir, que je devais changer mes priorités de places et terminer mes valises, parce que selon eux, je ne me rends pas à la date prévue de mon terme et si je tape les deux semaines, ce sera déjà bien.
D’accord, je sais très bien que s’il y a une chose que la médecine ne peut pas prévoir, c’est l’arrivée d’un bébé relativement au début du travail.
Parce que je pourrais aussi bien rester à deux centimètres jusqu’à 41 semaines et demie et finir par me faire provoquer… on ne sait jamais!
Mais, puisque j’ai eu mon garçon à 38 semaines, il y a de fortes chances que la petite ne sorte pas plus tard. Quand tu te fais mettre au pied du mur, tu t’obliges à réviser tes priorités. Et même si je ne suis pas aussi pressée de la voir que lorsque j’étais enceinte d’Éliott, j’arrive maintenant à profiter, tête reposée, des derniers moments de Lou dans mon ventre.
Je suis plus à l’écoute de mon corps fatigué maintenant que je l’ai été tout au long de ma grossesse. J’appréhende beaucoup moins son arrivée et même que j’ai hâte de voir son visage et de sentir sa chaleur.
Mais pas là, petite… reste encore un peu! Pas trop, mais juste un peu…
Retour à la normale
Et surtout, ce qu’on ne dit pas assez avec la grossesse, c’est la hâte de retrouver enfin son corps. De ne plus avoir mal ou être inconfortable. De pouvoir se sentir libre et non lourde. Retrouver son autonomie, ne plus avoir l’impression que tu dépends de personne.
Pouvoir prendre un verre de vin, manger des sushis, du fromage, des viandes froides, sans avoir peur pour la santé de ton bébé…
Pouvoir enfin te plier en deux pour ramasser quelque chose au sol sans te demander si tu vas pouvoir te relever. Dormir sur le ventre, même si, par habitude, tu vas oublier pendant un moment encore que c’est quelque chose de possible… Pouvoir enfin évaluer ta shape post-partum pour savoir quel régime ou quel sport tu vas adopter.
Tu sais très bien qu’il y a de fortes chances que tu ne tiennes pas tes résolutions de FitMom. Mais juste de penser à ta paire de jeans préférée dans ton armoire te donne cette dose de motivation que tu ne ressens plus depuis les derniers mois.
Et c’est pour ça que la nature est si bien faite!
Vivement la fin
Le dernier mois de grossesse est tellement le plus éprouvant, et le plus long, que la seule chose que tu languis, c’est d’accoucher.
Vas-y… accouche qu’on baptise!
Peu importe comment la peur t’a hanté tout au long de ces 9 mois, ou à quel point tu as aimé porter ton mini, il arrive un moment où, physiquement et mentalement, tu ne peux juste plus en faire davantage. Et par chance!
Parce qu’on s’entend-tu pour dire que personne ne passerait volontairement et sans appréhension par l’accouchement (et tout ce que ça implique), les deux doigts dans le nez, si tu n’avais pas été poussé à bout de ta capacité d’endurance et de sacrifice physique!
Bref, il ne me reste maintenant qu’à me détendre et à attendre les premiers signes de travail. Je suis stressée, mais aussi excitée et je compte bien utiliser l’expérience acquise à mon premier accouchement pour que celui-ci se passe à merveille!
D’ici là, je profite de mes derniers jours de calme pour embrasser une dernière fois la beauté d’être enceinte…
La suite… Jeudi prochain!
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