CHRONIQUE – 9 mois ou presque… Épisode 21

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chronique9moisoupesquesÉ21

Aïe, aïe, aaaaaïïïïeee!!! Ok, c’est beau, fausse alerte!

Plus tu approches de ton terme, plus les contractions se font présentes dans ton quotidien. Les premières sont souvent source d’excitement. Tu capotes, parce que ça concrétise que ton calvaire des derniers mois achève. Mais, plus elles se pointent le bout du nez, plus tu commences à la trouver moins drôle, parce que :

  1. Elles sont de plus en plus douloureuses chaque fois, bien que supportables, évidemment. Donc, tant que tu gères, ça va, tu restes une Warrior!
  2. C’est aussi le signe que sous peu, elles deviendront régulières et que le vrai travail commencera réellement. MAIS, tu ne sais pas quand ni comment… les coquines!

chronique9moisoupresqueÉ21Un peu comme les alertes de feu, quand tu étais petite à l’école, les pratiques sont ben drôles, tu te pètes les bretelles à la cool et en profites même pour emmerder les professeurs, insouciante de la suite des procédures.

Mais quand l’alarme sonne pour vrai et que tu commences à apercevoir la fumée dans les couloirs, c’est là que la chienne te pogne!

Tout à coup, tu te pètes beaucoup moins les bretelles et pas le temps de niaiser les profs. La seule chose que tu veux, c’est de ne pas faire la une des journaux le lendemain et d’être celle qui est restée coincée dans l’école pendant un incendie, parce qu’elle n’avait pas suivi les consignes d’urgence…

 C’était ben plus fun de faire l’innocente pendant les pratiques, t’sais!


Début du travail… ou pas

Donc, rendu à 35 semaines de grossesse, les pratiques de feu : je connais ça.

Mais bon, mon expérience me permet quand même de bien évaluer la situation.

J’évite d’ailleurs de me péter les bretelles en me hâtant de rencontrer ma petite Lou. Je le sais en maudit ce qui s’en vient, et bon, je ne suis pas tant sure de vouloir repasser par l’accouchement, et aussi parce que le terme de ma grossesse arrive plutôt mal dans mon timing. Ou c’est nous qui avons mal choisi notre timing pour entreprendre des changements dans notre vie… Peu importe, le résultat est le même : je dois garder le pain dans le four le plus longtemps possible et le faire extra gratiner, si tu veux.

Parce que perdre ses eaux en plein milieu d’un déménagement, c’est assez ordinaire merci!

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Beyonce

Des plans pour que le camion de déménagement n’assure pas les inondations involontaires de mon utérus sur son banc, ou encore qu’un des gars glisse sur mes déversements gélatineux et se blesse…

Je préfère accoucher à 42 semaines et ne plus me supporter que de devoir assumer tout ce qu’engendrerait d’avoir ma petite trop tôt dans l’organisation.


Sauf que…

Comme j’en parlais dans ma chronique précédente, ces dernières semaines sont très mouvementées et mon niveau de stress étant à son comble, j’ai eu une petite peur cette semaine. Et parce que tout arrive toujours en même temps, je me suis surprise à me dire que, au point où j’en étais, ça ne m’aurait pas étonné de tomber en travail au moment le plus ironique qui soit :

À l’hôpital!

J’ai dû passer un beau 8h à l’urgence pour mon pauvre Éliott qui faisait beaucoup de fièvre et qui avait mal au ventre. Bon jusque-là, rien d’anormal, je sais. Du moment où tu deviens parent, la moyenne des nuits blanches à l’hôpital doit se chiffrer possiblement à 4 par année.

Et parce que ce soir-là, la petite à mon chum était à la maison!

j’ai donc pris mon courage à deux mains, mon sac de couchage et mon gamin qui n’était pas parti pour bien coopérer (la nuit va être longue…)

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Bref, je suis allée braver seule le calvaire du système de santé de Montréal, le soir de la dernière tempête de neige et de ma dernière journée de travail, qui était d’ailleurs épuisante.

Ah oui, et le lendemain du changement d’heure (parce que mon gars sait choisir ses moments avec minutie. C’est de famille, je pense, t’sais!).

Tout se passe relativement bien, aussi bien que ça puisse se passer quand tu dois gérer tes hormones de grossesse avec les autres parents désagréables de la salle d’attente, servir d’animatrice de camp de jour pour occuper ton enfant malgré ta condition physique et mentale handicapante, et sortir ton talent de gestion pour organiser tes pauses pipi de 8 mois et demi aux toilettes (12 fois en 8h… j’ai compté!) avec tous tes sacs, sans perdre ta place, éviter la crise de ton kid, en espérant seulement ne pas te faire appeler à ce moment précis.

Non, mais sérieux, la personne qui a dit que l’attente à l’urgence était longue et plate n’y est sûrement jamais allée seule avec un enfant!


La panique

Quelques heures plus tard, entre la prise en charge de mon garçon, les prises de sang, tests d’urine et rayons X, la fatigue et le stress commençaient à avoir vraiment raison de moi, parce que j’ai commencé à avoir des contractions.

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Heeeeuuu non! Pas aujourd’hui et surtout pas maintenant, TU.TE.CALMES.

Pendant que j’essayais de me gérer dans ma légère panique, j’évaluais la situation.

Quelles sont les chances que je commence un vrai travail à l’hôpital (qui n’est pas celui où je suis suivie, évidemment)?

Toute seule, sans que mon chum puisse venir me rejoindre avant minimum 1h, sans compter qu’il lui faudrait aller porter la petite chez sa mère avant de prendre la relève avec mon garçon, pour que je prenne le taxi pour me rendre à la maternité où je suis censée accoucher…

OH OH… une autre contraction! AÏE!

Je repassais dans ma tête tous les trucs pour diminuer les contractions :

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  • Marcher (mais moindrement, car chaque fois que je levais mes fesses du banc, mon gars paniquait en pensant que c’était son tour dans le cabinet du médecin et s’ensuivait automatiquement une crise infernale)
  • S’asseoir sur un ballon d’exercice (mais je me voyais mal aller en voler un en douce dans la maternité de l’hôpital et attendre dans la salle d’attente assise sur mon ballon)
  • Prendre de grande respiration (mais la maman qui était assise devant commençait déjà à stresser en me voyant me tortionner sur ma chaise, je pense qu’elle n’aurait pas supporté que je confirme ses pensées en avalant plus d’air que nécessaire)
  • Prendre un bain ou une douche (les seuls bains disponibles et accessibles à proximité étaient les bassins de sloches dans la rue et bon, je ne suis pas convaincue que c’est le genre de bain qui aide les contractions)

Je me demandais même comment récupérer mon téléphone pour appeler mon chum sans que mon gars, qui l’utilisait pour se divertir, me fasse le bacon.

Parce que là, à ce moment précis, je n’avais pas tant envie de gérer la chose


Par chance, les heures ont passé et la fausse alerte aussi. Mais j’avoue avoir eu la chienne de voir ma petite plus tôt que prévu.

Ça m’a aussi rappelé que je n’étais pas faite en bois et que si je ne me calmais pas un peu, il y aurait de fortes chances que la brioche sorte du four un peu trop tôt pour mon planning chargé des 4 prochaines semaines…

Bref, puisqu’il nous reste encore à dealer mon déménagement de dernière minute dans les 2 prochaines semaines, je vais profiter de mon congé de maternité qui a commencé dimanche (YESSS!) pour reprendre les 2 nuits blanches que j’ai perdues et me reposer en espérant qu’elle ne sorte pas son nez sur la banquette du camion de déménagement…

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P.S. Les paris sont ouverts : selon toi, Lou sort avant ou après le déménagement?

La suite… Jeudi prochain!

Pour lire les épisodes précédent, c’est ici: Épisode 1 Épisode 2 Épisode 3 Épisode 4Épisode 5Épisode 6Épisode 7Épisode 8 Épisode 9 Épisode 10 Épisode 11Épisode 12 Épisode 13Épisode 14Épisode 15Épisode 16 Épisode 17Épisode 18 Épisode 19 Épisode 20