Parce que je me suis donné la mission d’être authentique à 100% dans ma série de chroniques. Et parce qu’il m’est arrivé une situation relative au fait que je suis TROPenceinte de 8 mois, j’ai décidé d’écrire un épisode entier consacré à nos pauvres hormones.
Elles qui, tout au long de ces 9 mois, ont bien de la misère à prendre un bord et à le maintenir.
Le simple fait d’avoir pété une coche et d’en faire le sujet principal de cette semaine est possiblement causé par mes sautes d’humeur en soi, je l’accorde.
Iliana Carolina Morales, Facebook
Mais, je trouve injuste que mes faiblesses émotives soient un prétexte en or pour laisser les gens dire n’importe quoi :
Ben non, ne prends pas ça comme ça… C’est tes hormones qui te rendent susceptible. Calme-toi, voyons!
Hey! C’est vrai que de me faire dire que j’étais vachement plus cute avant d’avoir des enfants m’aurait sûrement moins blessé si ce n’était pas de mes foutues hormones. Je devrais clairement en rire et te remercier pour ta perspicacité et ton sens de l’honnêteté non nécessaire…
Je comprends que c’est parfois difficile de faire la différence entre ta susceptibilité passagère et tes réactions normales. Mais, j’ai rédigé deux points qui vont te permettre d’envoyer promener ton chum sans perdre la face lorsque ce dernier te sort la fameuse excuse des montées de lait.
Ben, ton chum ou n’importe quelle autre personne effrontée de ton entourage. Je dis ça, je ne dis rien… En même temps, tu commences à comprendre l’inspiration de mon article? T’sais, quand je disais vouloir être authentique…
Retour vers le passé
Mon truc numéro 1 pour me permettre d’y voir plus clair, quand je deviens plaqué rouge partout sous l’effet de la colère, c’est de me ramener avant ma grossesse, dans mon quotidien.
Est-ce que, 8 mois plus tôt, j’aurais réagi pareillement dans la même situation?
Exemple : Tu as soudainement envie de faire manger l’assiette en porcelaine à ta cousine de 8 ans, qui te fixe avec provocation en mâchant ses pâtes tellement fort que ça te fait saigner des oreilles. T’sais, juste pour voir si elle mastiquerait aussi bruyamment avec les dents cassées…
Cependant, c’est la première fois que tu remarques que ce bruit t’est insupportable…
Il y a donc de fortes chances que ce soit tes hormones. Donc, respire par les narines et change de place à la table.
GCBS, amen!
Un autre conseil que j’adore utiliser quand il est temps d’argumenter sur mes émotions c’est le GCBS (gros cr*** de bon sens). Exemple : Si je me mets à pleurer devant une annonce de couches Pampers (parce qu’ils ont le tour pareil de te vendre leurs produits avec leur pub de mamans qui s’extasie à la première rencontre avec leur bébé), il y a de fortes chances que ce soit mes hormones qui s’expriment librement. Pis c’est ben correct.
Faut les laisser s’exprimer aussi, ces pauvres petites filles!
Mon chum profite d’une réunion d’amis pour lancer une joke plate et macho sur le manque de fantaisie sexuelle des derniers mois, qui résulterait à son désir de vouloir lire le catalogue Ikea sur mes fesses pendant une levrette (fesses qui commencent à développer un tour de reins, à force d’essayer de satisfaire monsieur, soit dit en passant). Je comprends que se faire dire que magasiner une housse de divan est plus aphrodisiaque que ses fesses peut être vraiment blessant…
Mais ce n’est surtout pas le moment de perdre ton sang-froid en lui rappelant – sur un ton beaucoup trop irrité pour ne pas trahir ton petit cœur d’amante aimante brisé – l’importance de ton vibrateur dans votre vie sexuelle, sans quoi ce ne serait sûrement pas avec des 3 minutes de va-et-viens que Casanova te ferait jouir…
Parce que la seule chose que tu vas te ramasser, c’est l’ironie de tous vos amis, qui vont se mettre à rire en clamant haut et fort à quel point tu incarnes la caricature parfaite des femmes enceintes et de leurs sautes d’humeur.
Si tu veux être prise au sérieux, attends le lendemain, avant de t’asseoir et dire à ton humoriste de chum que s’il ne veut pas se ramasser avec une gang de féministes dans les pattes et des poursuites dans l’anus, il devrait penser à une autre alternative, parce que visiblement, les jokes, ce n’est pas son fort.
Hakuna matata
En même temps, entre toi et moi, la vie des derniers mois s’est beaucoup allégée depuis que j’ai décidé de ne plus avoir honte, lorsque je sens que ça bouillonne à l’intérieur de moi.
Entre la fois où j’ai envoyé promener le gars des livraisons du PFK, parce que j’avais une rage de poulet pop-corn et que finalement, ils ne livraient plus passer 21h. Ou encore la fois où l’éducatrice de mon garçon me demande pourquoi Éliott dit aux autres enfants :
Arrête, je suis tanné et fatigué, et t’es fatigant!
Il faut bien apprendre à en rire!
Défendons-nous!
Bref, tout ça pour expliquer qu’il ne faut pas laisser les gens dire n’importe quoi, n’importe quand et banaliser leurs actes et leurs paroles simplement parce qu’à quelques reprises, durant ces 9 mois de grossesse, vous avez quelques légers problèmes de gestion émotionnelle.
Ramenez-vous à votre état naturel pour essayer de voir plus clair au travers de ces tempêtes qui peuvent vous mélanger. Si vraiment vous êtes blessées à cause d’un commentaire négligent…
Dites-le, et défendez votre point!
Il ne me reste environ que 9 semaines et ce sont les pires. J’apprends à rire et à banaliser lorsque je peux le faire.
Mais malgré tout, c’est vrai que j’ai tendance à avoir le buzzer à vif, lui qui est causé par la fatigue, le manque d’autonomie et les maux de fin de grossesse
En espérant que mon chum arrive à surmonter les deux prochains mois, en se limitant à la branlette. Parce que moi, j’ai visiblement autre chose à faire avec mes fesses qu’être un support à catalogue Ikea…
