Ça t’est déjà arrivé de faire un truc et de te demander pourquoi… juste après que le mal soit fait? Je ne parle pas d’ajouter une poutine à ton trio BigMac et de te dire que c’est la dernière fois que tu vas au McDo le ventre vide, la journée de ta paye, en te demandant si un estomac peut littéralement exploser…
Je me suis surprise, cette semaine, à écouter une série complète sur ce qui se passe dans les centres de naissance. Non, mais quelle idée de génie j’ai eue à quelques semaines de mon terme seulement!
Ça fait donc exactement une semaine que je fais des crises d’angoisse à me prendre pour le Stephen King des accouchements et scénariser les différentes façons que je pourrais mourir pendant la délivrance, en laissant dernière moi un merveilleux petit garçon et une magnifique petite fille…
Ce qui est bien, dans l’émission, c’est qu’au final, chaque accouchement se termine bien. Le bébé naît en santé et la maman est plus heureuse que jamais.
Enfin, presque…
Une chance. Parce que quand tu prends conscience de toutes les complications qui peuvent se produire – et qui sont totalement hors de ton contrôle –, c’est difficile de te rassurer en disant que tu vas mettre au monde ton enfant entre 2-3 éternuements. Tu te mets plutôt à faire un top 5 des complications que tu aimerais vivre…
Admettons qu’il devait arriver quelque chose, je préfère 1000x plus accoucher express sans péridurale à l’entrée de la maternité que d’avoir une césarienne! Ou peut-être pas…
Top 5
Ça fait qu’après analyses, j’ai monté mon top-5 des complications que je supporterais de vivre, du plus soft jusqu’à mon pire cauchemar.
- Faire caca ou pipi, ou les deux pendant que je pousse… Il y a des femmes pour qui c’est leur pire cauchemar. Moi, honnêtement, c’est tellement le moindre de mes soucis. Ce n’est pas le pied, mais admettons que je vise le front du médecin, ça prouve quand même un méchant bon visou ET ça fait une méchante bonne anecdote à raconter.
- Perdre les eaux dans un endroit public, seule, avec mon kid de 2 ans. Ok, ce n’est pas une complication en soi, mais ce doit être un méchant gros moment de solitude, pareil…
- Avoir des contractions fortes, sans que le travail n’avance, ce qui résulterait au déclenchement avec un médicament qui accentue considérablement la douleur. Tsé, quand ton utérus pis ton vagin ne sont pas sur la même longueur d’onde…
- Que la péridurale ne fonctionne qu’à moitié. Quand tu penses que t’es sortie d’affaire et qu’au moment fatidique, tu te rends compte que tu as seulement un bord de gelé… c’est décevant sur un moyen temps.
- Qu’on m’annonce que tous les anesthésistes sont épris d’une violente gastro et que je ne pourrais pas avoir la péridurale. Pratiquement impossible, je sais, mais tu vois le principe. Je pense que je fais un arrêt cardiaque et qu’ont devra sortir Lou par césarienne, parce que ma tête ne répondra plus. Pis je supporte très mal les opérations, en plus d’en avoir la chienne…
Curiosité malsaine, quand tu nous tiens
C’est fou cette curiosité malsaine de vouloir en savoir et/ou en voir plus que ce que notre capacité de raisonnement peut en prendre. Je n’ai jamais eu peur de l’accouchement en soi.
Pour Éliott, je savais très bien que j’allais visiter brièvement l’enfer et devenir l’ombre de moi-même, alors que les douleurs des contractions s’empareraient de ce qui me resterait de savoir-vivre
Qu’est-ce que je peux faire devant l’évidence? Je vais le faire et, comme toutes les femmes depuis des siècles, je vais survivre. Aussi bien accepter et espérer que tout se passe bien. MAIS. Quand tu sais ce qui t’attend, c’est là que la chienne te pogne!
Au fur et à mesure que le mois d’avril approche…
Pis il approche vite en cr***, laisse-moi te le dire. Toi, t’as hâte au printemps, mais étrangement, moi, l’hiver ne me dérange pas tant, cette année…
J’ai des souvenirs de plus en plus clairs de ma première expérience d’accouchement. Bien qu’il se soit relativement bien passé, ça reste que là, j’arrive de plus en plus à me rappeler l’intensité des douleurs, le fun de faire des crottes de lapin sur le lit pendant que tu pousses ta vie à travers ton vagin exposé vulgairement devant plein d’inconnus.
Le vrai party quoi!
En fait, je pense que c’est justement parce que je l’ai vécu, que je n’ai plus tant envie de le refaire. Et c’est aussi sûrement parce que tout s’est bien passé que j’appréhende les complications.
Mon précieux
Je suis rendue là. Je lisais à mon chum mon top-5 de complications que je préfèrerais vivre, pour me préparer, juste au cas. Une chose est sure, je commande la péridurale dans les secondes où je passe au triage!
J’ai eu le malheur de voir plusieurs femmes dans l’émission attendre trop longtemps et elles ont dû accoucher naturellement.
Pis je soupçonne la production d’avoir un partenariat avec les pharmaceutiques, après ce que j’ai vu, parce que c’est loin d’être beau à vivre.
J’admire les femmes qui ont et qui veulent donner naissance sans anesthésie. Même que je les envie. J’ai longtemps dit, dans le passé, vouloir accoucher dans une baignoire. J’ai vite compris que tous les rêves n’avaient pas à se réaliser. Pis au final, moi et mon sang-froid sommes bien à l’aise dans notre choix.
Je pense que dans la vie, c’est bien de reconnaître ses forces et ses faiblesses. Pis je suis visiblement loin d’être aussi courageuse que ces guerrières qui affrontent les contractions et l’accouchement à frette!
Bref, j’ai pris la décision de ne plus écouter aucune émission ayant pour sujet la maternité et je me suis mise à la méditation.
Parce que de toute façon, même si je panique, petite Lou va arriver, et ce, que je sois prête ou non. et mon petit doigt me dit que je ne la sortirai sûrement pas entre deux éternuements ben cutes
La suite… Jeudi prochain!
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