3 conseils pour vivre son deuil sans être en deuil pendant les Fêtes

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Vous avez perdu un être cher, vous avez vécu une séparation ou un divorce, vous êtes entourées de gens atteints par la maladie, vous avez mis fin à une longue relation d’amitié, vous avez perdu ou laissé votre emploi…

Bref, vous vivez un deuil récent ou qui perdure depuis un long moment?

J’aimerais vous proposer quelques idées pour mieux vivre dans la sérénité, en ce temps de réjouissances.

Dans un premier temps, j’aimerais faire un aparté afin de vous témoigner quelques expériences personnelles. Loin de moi l’idée de vouloir prêcher par l’exemple, mais dans mon cas, ça m’a grandement aidé de savoir que d’autres personnes vivaient des épreuves encore plus difficiles.

J’enseigne à mes élèves qu’il n’y a rien de mieux pour apprendre et grandir que de partager avec les autres… même les étrangers.


Les deuils qui ont façonné ma dernière année

Je viens de vivre une année particulièrement riche en émotions de toutes sortes. En effet, au mois d’août 2016, au moment de ma séparation avec mon conjoint des quinze dernières années, j’apprenais qu’il était atteint d’une forme rare de cancer du système lymphatique.

Nous avons donc passé plusieurs jours à l’urgence en priant pour que la vie l’emporte sur la mort.

Pendant ce temps, à Québec, mon père débutait les soins de fin de vie. Atteint d’une maladie dégénérative qui s’est déclarée au moment de sa retraite, en 2004, il a mené un dur combat jusqu’au moment de son décès en février 2017.

Je faisais donc la navette entre Montréal et Québec pour veiller sur ceux que j’aime, en tentant de garder le moral pour éviter d’entraîner mes deux filles dans le désespoir et la tristesse.


Mettre ma vie sur pause

J’ai pris la décision de mettre ma vie sur pause pour prendre soin des miens… même l’idée de me séparer était au rancart.

Lorsque mon père s’est éteint, ma mère est entrée à l’hôpital pour y recevoir, elle aussi, les soins de fin de vie pour un cancer du poumon. Elle est décédée à son tour en avril dernier.

Je vous laisse imaginer la suite des événements. Règlements interminables des successions et de la curatelle, séparation, déménagement, les vrais amis qui restent et les autres qui partent, jugements… épuisement!

Heureusement, lorsque la vague part dans un tourbillon, elle revient toujours sur la plage. La vie est ainsi faite! Aujourd’hui, forte de ces expériences et de l’amour des gens authentiques qui m’entourent, je vois la lumière au bout du tunnel.


1- Savoir s’entourer

C’est pour cette raison que ma première suggestion pour toutes les âmes en guérison, c’est de savoir s’entourer de gens qui se préoccupent réellement de ce que vous vivez. Des personnes qui sauront vous écouter et qui pourront aussi témoigner de leur vécu. Sachez accueillir leur aide. Apprenez à recevoir plutôt qu’à donner en cette période plus difficile.

Laissez votre culpabilité de côté, Mesdames. C’est à votre tour de vous laisser parler d’amour !

Voici un lien qui vous fera découvrir plusieurs ressources et groupes d’aide spécialisés dans le deuil au Québec.


2- Prendre le temps

Dans une seconde perspective, je vous suggère tout simplement de prendre du temps pendant cette période de vacances. Du temps pour pleurer, du temps pour rire, du temps pour sortir, du temps pour prendre soin de vous, du temps pour régler les dossiers qui traînent depuis des semaines, du temps pour aller chercher de l’aide d’un professionnel en psychologie, du temps pour pardonner, du temps pour passer à travers toutes les étapes du deuil.

Trop de personnes s’en privent et leur processus de deuil s’étire inutilement… au grand désespoir de leurs proches.

Je vous invite à vous abonner à la page Facebook de Marc Gervais, un conférencier que j’adore, un vulgarisateur et un motivateur extraordinaire qui saura vous faire voir les choses différemment, de façon plus positive.


3- Cessez le combat

Enfin, laissez-vous guider par la vie, ne combattez pas inutilement!

C’est mon troisième conseil et il est d’autant plus précieux qu’il vous sera utile dans plusieurs sphères de votre existence, jusqu’à la fin de vos jours. Lorsque nous vivons des émotions qui nous sont encore inconnues, il peut nous arriver de vouloir nous protéger en bâtissant une armure. En laissant croire aux autres que tout va bien et en affrontant chaque situation imprévue comme un combat.

Croyez-moi, à force de combattre tout ce que la vie met sur notre chemin, vous perdrez toute crédibilité dans votre entourage, car vous laisserez croire que vous n’avez pas besoin d’aide.

Vous gaspillerai également toute votre énergie au détriment de votre santé mentale et physique.

Apprenez à baisser les armes, Mesdames !

Photo Christiana Rivers, Unsplash

Si un événement se présente à vous, c’est qu’il devait arriver et que vous deviez le vivre pour grandir. La souffrance fait partie de la vie au même titre que le bonheur et nous devons apprendre à vivre avec elle.

C’est pour cette raison que je vous conseille fortement de vous donner (ou de conserver) de saines habitudes de vie. La méditation, la contemplation, une bonne alimentation, un sommeil réparateur et la forme physique vous aideront grandement à passer au travers vos deuils.

Voici la référence d’une professionnelle qui m’a beaucoup aidée dans mon cheminement, une coach de vie et de remise en forme fabuleuse, Maude Parent (Motivation, Santé et Équilibre).


Sur ce, je vous souhaite à toutes un temps des Fêtes empreint de sérénité et de tendresse envers vous-mêmes !

Et n’oubliez pas :

  • Si vous voulez être tristes, vivez dans le passé !
  • Si vous voulez être inquiètes, vivez dans le futur !
  • Si vous voulez être en paix, vivez dans le présent !