Pratiquer la pleine conscience ou… la fois où j’ai mangé le mur en pleine face!

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Photo : Taisiia/Adobe Stock

Je pense que je ne me suis jamais sentie autant perdue que maintenant! Comme si je vivais ma crise d’adolescence agrémentée de grandes remises en question sur la personne que je suis, sur ce que je veux faire dans la vie ou sur ce que j’aime, point.

Par contre, contrairement à une ado, je suis presque trentenaire et je ne sais pas trop encore qui je suis. Mais surtout, ce que j’apporte ou contribue (si on peut dire ça) à cette terre, ce monde, cette société! Whatever.

 Non, mais je sers à quoi, moi?


Ma crise existentielle

Photo: Jason Leung, Unsplash

REWIND…!

Depuis quelques mois, je sens ma tête et mon être (sans vouloir me la jouer trop ésotérique) non enlignés! Comme si tout était déconnecté, que je ne me sentais plus en moi. Je ne me retrouve plus nulle part: dans ce que j’aimais (ou du moins pensais aimer), chez moi, entre ami(e)s, en famille…

Bref un peu partout et tout le temps.

Alors, j’ai pris la décision, ou plutôt le mur sur lequel ma face s’est fracassée m’a suggéré de faire une petite pause. De m’arrêter afin de me permettre de me recentrer sur moi et d’y voir plus clair. De me « grounder » comme on dit et me réaligner vers ce que moi je veux.

Pas ti-clin Sauvé, MOI!

Mais, étant la personne que je suis, c’est-à-dire impatiente et toujours dans l’action avec de nouveaux projets et de nouvelles idées. Eh bien j’ai beaucoup de difficulté à ne pas toujours essayer de trouver LA réponse, LE métier, LA solution à toutes mes questions.

Comme si j’attendais que ma tête, le ciel, un passant dans la rue me « garoche » en pleine face la voie que je devrais emprunter.

VEUX-TU BEN T’ASSEOIR ET RELAXER 30 SECONDES, BOUT D’VIARGE!


Le pouvoir du moment présent

Photo : Dingzeyu Li, Unsplash

Alors, je me conditionne depuis quelque temps de vivre le moment présent sans trop faire « spinner » mon cerveau sur le futur ou le passé.

Non! Sois ici et maintenant.

Et cette décision, je l’ai trouvé dans la suggestion de lecture de mon médecin: « Le pouvoir du moment présent », d’Éckhart Tolle.

PS: Je te le recommande fortement, surtout si tu te sens continuellement en mode « recherche » ou toujours en train de courir après quelque chose, comme s’il te « manquait » un élément pour être heureux dans la vie.

Première chose: j’ai appris que le bonheur est en moi, toujours là, dans le moment présent. Le lâcher-prise et la paix intérieure sont là, accessibles, et seront toujours à ma portée, si j’applique cette pleine conscience.

Oui, c’est très spirituel, mais lis le livre, tu vas comprendre et tu voudras l’appliquer toi aussi dans ta vie!

C’est donc là que j’ai compris la véritable vocation de la méditation. Être présent, faire le vide et se concentrer sur les sensations (émotions) qui viennent et qui partent. Les bruits environnants. Sentir mes mains, mes jambes, mon torse, mon crâne.

Mon crâne! Je sens mon crâne, peux-tu croire!?

Bref, toutes les particules de mon corps qu’on ne réalise même pas qu’on peut ressentir. Les odeurs qui m’entourent. Être consciente de l’endroit où je me trouve, de la grandeur des lieux, de la place que j’y occupe…

Enfin, je pourrais continuer pendant plusieurs minutes encore, mais je crois que tu comprends le principe de la pleine conscience.

Cette technique m’est encore assez difficile par moment, mais m’aide à profiter et à apprécier davantage les petits moments de ma vie. De ne pas me stresser inutilement sur des événements futurs qui, finalement, se passeront probablement (et sûrement) très bien!

Aye, pis si ce n’est pas le cas, ben je « dealerai » avec rendu là!


Ce p’tit lâcher-prise dont on nous parle tant

Ce livre m’a également permis d’appliquer un relâchement sur ma continuelle pression de performance et de « réussite ». Comme si l’échec était extrêmement terrible, insurmontable et affreusement douloureux et honteux. En fin de compte, les « échecs » ou appelons-les les épreuves de la vie nous permettent d’avancer, de s’enrichir et d’évoluer en tant qu’être humain. Point.

En bref, c’est d’accepter ce qui est. De ne pas s’accrocher inutilement sur la fin d’un chapitre. Accepter que quelque chose soit terminé, quand c’est réellement la fin, sans résistance.

Le voici ce fameux lâcher-prise que je cherchais tant!

Darius Bashar unsplash photo

Attention! Je ne dis pas de ne pas éprouver de la tristesse, de la déception ou même d’être en beau tabar***. Mais plutôt d’accueillir ses émotions.

Puis accepter que ce soit comme ça. Faire la paix en soi, comme un deuil, permet de ne pas accumuler des frustrations et toutes sortes d’émotions négatives qui se logent en nous, nous pourrissent la vie et finissent par nous hanter sans qu’on ne sache trop pourquoi!

Donc, me voici en train de me conditionner au moment présent, de m’arrêter, de me poser et de savourer la vie comme elle m’est présentée.

Accepter la personne que je suis, le corps qu’on m’a donné et la chance que j’ai de l’avoir.

Accepter ma vie telle qu’elle est, parfaitement imparfaite, et lâcher prise sur le reste, c’est-à-dire ce que je ne peux contrôler.

Et finalement, être en paix et zen avec moi-même, en étant présente… pleinement!