Attention! Cet article ne vise pas à donner des trucs pour la perte de poids. De plus, je recommande à toute personne ayant déjà vécu un trouble de l’alimentation de ne pas se lancer dans cette « expérience ».
J’ai entendu parler de la technique du calcul des « macros » (lire les macronutriments, soit les glucides, les protéines et les lipides). Dans ma tête, ça sonnait comme la maison des fous : calculer ci, calculer ça, peser ci, peser ça… no way! Mais la curiosité a quand même fini par prendre le dessus, et j’ai décidé d’en faire l’expérience pour une semaine.
Parce que… je vais être transparente et je ne prendrai pas de détour : je suis en surpoids. Alors oui, j’en ai à perdre, mais ma priorité actuelle est ma santé. Le chiffre sur la balance suivra assurément. J’ai donc commencé à être un peu plus active, et maintenant que c’est entré dans ma routine, c’est le temps pour un petit +.
Mais, je n’avais aucunement envie d’embarquer dans des histoires de diètes. Pis PARLEZ-MOÉ PAS D’OZEMPIC!! Je voulais bien manger, mais pas virer folle avec ça. En fait : est-ce que je mangeais vraiment bien? C’est quoi « bien » manger?
Étape 1 : les calculs

J’ai fait les calculs nécessaires, selon mon mode de vie et mon objectif, pour déterminer mon besoin quotidien. Parce que contrairement aux diètes bon marché, l’idée est que chaque personne a un besoin nutritionnel d.i.f.f.é.r.e.n.t. adapté à elle. Ça a du sens!
J’ai téléchargé une application (Cronometer) qui me permet de suivre tout ça, selon ce que je mange chaque jour. C’est un peu comme nourrir ton Tamagotchi avec les *bonnes affaires* en bonne quantité pour le faire évoluer. Mais, c’est toi le Tamagotchi!
C’est donc bien compliqué!
Si on résume le concept des macros, c’est de se concentrer sur son apport non seulement en calories, mais aussi en protéines, lipides et glucides. J’ai figé un 2 minutes en voyant tout ce que ça impliquait. Chaque repas devait être inscrit dans l’application, en incluant chaque ingrédient, même le petit « pouitsh » d’huile dans ton poêlon ou sur ton filet de saumon. Eh oui!
Jour 1, je décide de faire mon meal prep de la semaine (comme d’habitude), mais en me basant sur mes macros. Sainte, c’est long! Je calcule TOUTE, pis je divise, je multiplie, je sors le théorème de Pythagore, pis ma calculatrice scientifique achetée en 2006…
C’était vraiment casse-cou de me lancer dans du meal prep en partant : mauvaise idée. J’aurais dû commencer un repas à la fois, le temps de bien comprendre comment ça fonctionne. Ce que j’ai fait ensuite.
Ça s’apprend!

Dès le lendemain, à force de rentrer mes informations dans l’application, ça a commencé à avoir du sens dans ma tête, et c’est devenu beaucoup moins compliqué. Je comprenais mieux « l’équilibre » à chercher dans mes repas.
Toutefois, mon contexte de vie m’aide beaucoup :
- J’ai déjà l’habitude de cuisiner mes repas,
- Je vais rarement au resto,
- Je n’ai pas tendance à manger du fast food,
- Je consomme très rarement de l’alcool,
- Je n’ai pas d’enfants,
- Je ne suis pas végé ni végane,
- Ma conjointe mange bien également (l’air de rien, ça aide énormément!).
Ce sont donc des facteurs à prendre en compte dans ce que tu lis présentement, puisque ça pourrait être différent pour toi. De plus, l’application m’aide vraiment à faciliter la préparation de mes repas. Sans ça, j’aurai abandonné.
Une semaine plus tard…
Je ne me serais pas attendu à ça au départ, j’avais peur que ça m’obsède, mais finalement, je suis surtout intéressée par le fait de prendre conscience de ce que je consomme. Je prends conscience de ce dont j’ai réellement besoin. Je profite aussi davantage de certains aliments, avec une meilleure modération. Jamais je n’ai eu l’impression de me priver, de crever de faim, ni de manger comme un lapin.
Étrangement, j’avais même le sentiment de ne pas vraiment avoir changé mon alimentation.
En faisant cette expérience, j’ai réalisé que mes repas étaient mal balancés. Même quand je croyais bien faire! Exemple flagrant : j’adore le fromage. J’en mangeais un peu ici et là dans la journée sans garder le compte. Chaque fois, je me disais « bah, c’est juste un petit morceau ». Puis le soir, après les 1001 tâches du quotidien, sans le réaliser, le petit morceau était devenu 10 petits morceaux…!
Donc, bonne ou mauvaise idée?

Je crois (de mon humble avis d’humaine ordinaire sans diplôme en nutrition, santé, nada, niet) que le simple fait de prendre le temps de s’intéresser vraiment à ce que l’on consomme, c’est quelque chose d’important. Manger pour manger, c’est une chose. Manger pour te nourrir, pour faire évoluer ton Tamagotchi comme du monde, c’est autre chose. Et ce, que tu aies ou pas à perdre du poids. Parce que by te way, une personne « mince » n’est pas plus en santé si son alimentation fait pitié.
Est-ce que je compte faire ça toute ma vie? Assurément pas. Mais, j’ai l’intention de le faire au moins quelques semaines ou mois pour que mon cerveau enregistre l’information et que ça devienne plus naturel.
Et je le répète, suivre ses macros ne doit pas devenir une obsession ni être un élément de stress. Il y a des professionnels en nutrition, alias des nutritionnistes, qui peuvent aider à aller encore plus loin dans tes besoins précis et t’accompagner dans le projet.
Enfin, si je perds du poids, c’est bien. Mais si je me sens mieux et plus énergique, que j’ai moins envie de grignoter tout le temps et que j’ai quand même du plaisir à manger…
c’est une belle victoire pour moi!

