Après 18 mois d’essai… je suis (enfin) enceinte!

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Eh oui! Je l’ai annoncé sur Facebook et Instagram la semaine dernière, mais si vous n’aviez pas vu passer ladite photo, vous êtes maintenant au courant :

Je suis enceinte de 18 semaines!

Celles qui me côtoient de près savent que ça fait longtemps que j’attends ce bébé. En fait, ça aura pris 18 mois avant qu’il ne s’accroche solidement.

Je sais, certaines diront que ce n’est rien, 18 mois, après avoir attendu 3, 4 ou même 5 ans avant de voir passer la cigogne. Mais pour moi, ç’a paru une éternité! 18 mois à pleurer chaque mois, quand mes menstruations commençaient, et à devoir gérer la déception de mon chum, qui était souvent plus grande que la mienne.

Bref, la conception de ce premier enfant n’a pas été une période rose de ma vie. Et ç’a été ô combien difficile pour mon couple! Je vous épargne les détails, mais j’ai craint pour notre survie à deux, par moments…

Mais heureusement, on a survécu!

Photo Nicole Honeywill, Unsplash

« Arrête d’y penser! »

Quand on essaie d’avoir un enfant et que ça ne fonctionne pas, la phrase qu’on entend le plus souvent est « arrête d’y penser, ça va finir par arriver ». Je sais que les gens pensent bien faire, qu’ils essaient de nous remonter le moral, de nous redonner espoir… mais non!

Mesdames, oubliez cette stupidité phrase, car quand tu veux un enfant, que tu es déterminée à procréer, il est impossible d’arrêter d’y penser : IM-PO-SSI-BLE!

J’aurais tellement aimé « ne pas y penser » quand ma période d’ovulation approchait… Mais malheureusement, mon corps se transformait (sans que je ne le veuille!) en une sorte de monstre de la procréation dont le seul but était de se reproduire.

Mais pas avec n’importe qui, ne vous inquiétez pas…

Bref, tout ça pour dire qu’il va falloir trouver une autre phrase toute faite, car celle-ci est complètement bidon et finit par nous irriter!

Photo Camila Quintero, Unsplash

Solidarité féminine

Durant ma période d’infertilité, si je peux l’appeler ainsi, je dois avouer que je me suis sentie isolée. Un peu comme si j’étais la seule femme à vivre ça et que personne d’autre ne pouvait comprendre ma peine. Pourtant, chaque fois que je m’ouvrais sur ma situation, je réalisais que beaucoup de femmes autour de moi « souffraient » du même problème.

Mais alors, pourquoi n’en parlons-nous pas davantage?

J’ai l’impression que le sujet est encore très tabou et pourtant, il s’agit d’un problème tellement répandu. De plus en plus, on parle ouvertement des problèmes de santé mentale. Alors pourquoi ne pas faire de même pour les problèmes de fécondité, d’avortement et de fausses couches?

Ainsi, je crois que nous devrions nous serrer les coudes, mesdames. Nous devrions exposer davantage nos histoires de « conception problématique », afin de briser les tabous et de libérer des milliers de femmes du nuage noir qui plane au-dessus de leur tête.

Je crois que nous serions toutes gagnantes à connaître les « trucs » des autres et à célébrer les victoires des plus chanceuses d’entre nous. Car au final, nous sommes toutes dans le même bateau quand on parle du désir d’enfanter.

Photo Aditya Romansa, Unsplash

Bref, les mots d’ordre sont « solidarité » et « ouverture », mesdames. Ainsi, n’ayons pas peur des mots et abordons ouvertement le sujet…

Pour le bien-être de toutes!