L’infirmière d’Hitler – Aider les femmes en temps de guerre

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Les festivités sont passées, nous voilà en janvier, confinés dans le froid. C’est loin d’être joyeux, mais il y a quand même un événement important à souligner en ce début d’année. Ce mois-ci, le 27 plus précisément, correspond à la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.

En nombres, ces évènements tragiques ont fait 6 millions de victimes, dont 1.5 million à Auschwitz. Sous l’allure de camps de travail, ces prisonniers étaient forcés à travailler six jours sur sept. Déshumanisés à leur arrivée, ils se faisaient tatouer un numéro d’identification et retirer tous leurs effets personnels.

Il est important de parler de ce sujet, afin d’être conscient des dommages qui ont été causés, et d’honorer ceux qui ont perdu la vie dans ces terribles conditions.

L’infirmière d’Hitler raconte donc l’histoire d’une protagoniste forte, qui aide les femmes qu’elle rencontre pendant ces temps difficiles!


Avant votre lecture…

Je tiens à préciser que le roman L’infirmière d’Hitler est une histoire romancée à partir d’un contexte historique réel. Le personnage principal du roman n’a jamais existé et les seules choses réelles sont les faits généraux concernant la Seconde Guerre mondiale.

Je vous suggère d’ailleurs de lire la préface du livre, afin de bien comprendre les motivations de l’auteure, puisqu’elle y explique bien ce qu’elle désirait mettre de l’avant avec cette œuvre. En fait, durant la guerre, peu de gens savaient ce qui était vrai ou faux, en raison de la propagande nazie. Et c’est un peu sous le même angle que nous commençons notre lecture…

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Anke, enfermée dans un camp de travail, se voit offrir un poste pour une femme de grande importance. Même si elle a les qualifications pour effectuer ledit travail, elle est loin de se douter qu’elle devra travailler directement pour… Hitler!

Son code de déontologie est strict et, malgré son opposition au chef des nazis, Anke fera ce qui est en son devoir pour aider. Après tout, c’est la seule façon d’assurer sa survie, et celle de sa famille.

Dans un monde terné par la guerre, une infirmière essaie de survivre et de soutenir les femmes qu’elle rencontre


Mon expérience

Ce que j’ai apprécié de cette lecture, c’est qu’elle m’a sortie de ma zone de confort. Je ne sais pas si je vais avoir des enfants un jour, mais pour l’instant, je n’y pense pas, car les naissances me font peur. 

J’ai donc été surprise que le roman débute si rapidement par une naissance. Je dois avouer que j’étais un peu mal à l’aise, puisque c’est très descriptif et que je ne m’attendais pas à ce que ce le soit autant. Et plus l’histoire avance, plus nous assistons à des événements similaires, pendant lesquels Anke a dû intervenir.

Au fil des pages, j’ai finalement commencé à comprendre ce qu’il y avait de beau et d’impressionnant dans le fait d’accoucher

Je m’attendais à ce que ce roman soit un peu plus politique, dans le sens qu’Anke est dans une situation conflictuelle puisqu’elle doit aider un ennemi. Cependant, l’histoire tourne moins autour de la révolte, mais plutôt autour du parcours d’Anke et de la situation dans laquelle elle se trouve actuellement.

D’où la classification de drame romancé, basé sur un contexte historique réel. Il n’y a pas trop de romance ni trop d’allusions à la guerre, il s’agit d’un juste milieu.


Symbolisme

Ce contexte historique est sombre, mais au fil des pages, l’auteure nous montre l’importance des infirmières, ainsi que celle des mères. Même si Anke est séparée de sa famille, ce qui l’aide à rester debout, c’est sa mère. Lorsque la sage-femme travaille dans les camps, elle est témoin d’événements inhumains et, malgré tout, elle réussit à garder espoir qu’un jour, elle s’en sortira vivante.

Aider les mères qui vivent dans d’horribles conditions est un quotidien pour Anke, et cela donne un sens à son existence!

Des premières aux dernières pages du livre, nous voyons donc à quel point le lien entre une mère et ses enfants est puissant!

D’ailleurs, il est à noter que les femmes ont su se démarquer lors de la Seconde Guerre mondiale, puisque bon nombre d’entre elles ont dû aller travailler dans les usines afin de remplacer les hommes… Alors que d’autres ont dû devenir infirmières, afin de venir en aide directement au front.

Et 76 ans plus tard, les travailleurs du domaine de la santé se dévouent tout autant afin de venir à notre rescousse pendant cette pandémie mondiale.


Un mot sur l’auteure

L’infirmière d’Hitler, arrivé dans nos librairies en 2018, est le premier roman de l’auteure Mandy Robotham. En 2019 et en 2020, ses deux autres œuvres ont été publiées, mais pas encore traduites. Je peux d’ailleurs vous dire qu’ils suivent le style de son premier roman. Mandy a encore une fois écrit des histoires dont une partie du contexte historique est en lien avec les femmes en période de guerre.

D’ailleurs, s’il n’y a pas de changement, nous devrions pouvoir lire la messagère de l’ombre dès le 22 février 2021!

Je crois que ce premier roman a quelque chose pour plaire à chacune d’entre vous et je vous conseille fortement d’y jeter un coup d’oeil! Les passages de description sont tout à fait captivants et le personnage d’Anke est particulièrement attachant.

Bref, il s’agit d’une lecture accrochante !