Quand dois-tu consulter un psychologue? Les principaux signes d’alarme…

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Nous n’hésitons pas à prendre soin de notre santé physique. La preuve, les urgences au Québec débordent ! Pourquoi alors hésiter à prendre soin de notre santé mentale ?

Pour ma part, la consultation en psychologie représente un véritable massage de l’âme

J’ai consulté pour la première fois en psychologie à la suite de la naissance de ma fille aînée. Jadis à l’emploi des Centre Jeunesse de Québec, je cumulais remplacements, sur remplacements dans les unités de réadaptation pour adolescents en crise. Et à la maison, je me dévouais corps et âme pour ma petite famille. Nous venions de terminer la construction de la maison et nous avions peur de manquer de sous en raison de mon congé de maternité. Je suis donc retournée au boulot cinq mois après mon accouchement, tirant mon lait pendant mes pauses. Je me suis effondrée d’épuisement au bout de quelques mois…

Bien sûr, l’épuisement professionnel et personnel ne sont pas les seules raisons qui justifient un besoin de consultation. Je dirais même qu’ils représentent des situations ultimes d’appel à l’aide. Nous devrions prévenir ce genre de situations en faisant appel à un spécialiste en psychologie bien avant d’en arriver à ce stade.


Quand consulter ?

En situation d’adaptation

C’est bien connu, l’être humain peut s’adapter à plusieurs situations heureuses et malheureuses, mais l’accumulation de ces situations peut l’amener à vivre des moments d’euphorie ou de détresse prolongés :

  • Une séparation occasionne souvent un déménagement
  • Un deuil relié à un décès ou la fin d’une amitié provoque des changements d’habitudes
  • Un nouvel emploi génère un sentiment de performance
  • Une nouvelle relation amoureuse implique une réorganisation de nos sphères de vies
  • Un gain d’argent nous porte à prendre certaines décisions

Il arrive un moment où nous sommes plus ou moins en contrôle de nous-mêmes. Souvent, nous n’en ressentons pas le besoin immédiatement, mais il s’avère que nous devrions systématiquement demander de l’aide

En réaction

Lors de ces situation d’adaptation, nos mécanismes de défenses font alors leur apparition :

  • On se replie sur soi-même
  • On fuit la situation (qui n’a pas déjà eu envie de partir loin ou sur une île déserte pour échapper à la folie du quotidien ?)
  • On se projette sur les autres (c’est bien plus facile de mettre la faute sur autrui !)
  • On joue la victime et on se justifie
  • On ironise
  • On se surcharge de travail ou d’activités pour s’occuper l’esprit
  • On tombe dans les dépendances (un petit verre ou un petit joint, ça fait oublier !)
  • On se sous-estime (ou se surestime)

En émotion

Entrent également en jeu les émotions. Un trop plein d’émotions. On pleure plus souvent, on devient irritable, on rit pour tout et pour rien, on tremble de peur un jour et on est prête à tout le lendemain…

On est envahi par des sentiments qui nous étaient inconnus auparavant. On se sent perdu, on change souvent d’idée, on est mélangé !

c’est souvent à ce stade que notre entourage intervient et nous propose de consulter…

En action

C’est alors que notre corps réagit ! C’est le dernier qui parle, comme la sonnerie du cadran qui retentit pour la Xième fois, parce que nous avons voulu prolonger notre sommeil de quelques minutes…

L’insomnie, les ulcères d’estomac et bucaux, les problèmes de digestion, les courbatures, les virus à répétition, les éruptions cutanées, les maux de tête et de cœur, la difficulté à respirer… des maladies qui se développent, prennent possession de ton être et sortent au grand jour. Le mal est fait et il prendra davantage de temps à guérir !

Il faut prévenir avant de guérir !


Qui aller voir ?

Plusieurs entreprises ont leur programme d’aide qui regroupe plusieurs thérapeutes offrant des psychothérapies, en fonction des besoins de l’individu qui désire consulter. La plupart des assurances privées ou collectives offre aussi de rembourser une partie ou la totalité des frais des séances.

Les CSLC offrent également des programmes de consultations gratuites, mais il y a une liste d’attente.

Ma première thérapie consistait en une approche cognitivo-comportementale. C’est une thérapie qui se base précisément sur la modification de pensées et de comportements problématiques, dans un court laps de temps. Les exercices proposés ont un impact immédiat dans le quotidien.

J’ai donc dû m’exercer à me mettre des limites et en mettre à mon entourage. J’ai appris à prioriser certaines sphères de ma vie, à prendre davantage soin de moi et surtout, à dire NON.

Pas facile lorsque tu as une âme de sauveuse !

J’ai également connu d’autres approches avec les années, dont la thérapie positive, qui renforce l’estime de soi, la psychothérapie interpersonnelle, utilisée surtout pour traiter la dépression, et la thérapie humaniste, qui vise l’exploration de soi pour comprendre ses difficultés et trouver des solutions dans le présent.

Voici un lien utile qui vous permettra de savoir quelle thérapie vous conviendrait

Mais attention : tous les thérapeutes ne nous conviennent pas ! C’est comme une séance de magasinage pour se procurer un soutien-gorge… il faut l’essayer, pour se sentir confortable ensuite !

Sur ce, BONNE DÉTENTE DE L’ÂME !