Les Choristes enchantent Québec !

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Je l’admets, le jeu de mots est facile, mais il est tellement véridique!

Jusqu’au 28 juillet, la Salle Albert-Rousseau présente Les Choristes, une pièce de théâtre musicale qui a fait vibrer Montréal au cours des derniers mois.

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Cette adaptation – par Serge Denoncourt et Maryse Warda – du célèbre film La Cage aux Rossignols (1945) ou Les Choristes (2004) est tout à fait délicieuse ! Les metteurs en scène ont changé quelques noms de lieux, de personnages et ont modifié légèrement quelques scènes pour y donner une saveur québécoise ; un apport humoristique et rythmé.

Je l’avoue, j’étais un peu sceptique, car j’ai adoré les deux versions du film et j’ai assisté à l’un des concerts donnés par les Petits Chanteurs de St-Marc, qui ont popularisé l’oeuvre.

Mais, j’ai été rapidement conquise !


Les fondements

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L’histoire se déroule à la fin des années 40, quelque part en Beauce, dans un internat pour jeunes garçons. Clément Mathieu (François L’Écuyer), un musicien en quête d’emploi et d’un sens à sa vie, y accepte un poste comme surveillant. Par la musique et le chant, il saura s’attirer l’affection des enfants, mais par le fait même, la fougue du directeur de l’établissement, Monsieur Rachin (Henri Chassé).

À cette talentueuse brochette d’acteurs, qui font revivre l’internat du « Fond de l’étang », s’ajoute Gary Boudreault (Père Maxence), Michel Olivier Girard (Langlois), Gabriel Lemire (Moreau), Lynda Johnson et Madeleine Péloquin (Violette Morhange).

La ressemblance avec les personnages du film de Christophe Barratier est marquante!

Le succès de cette oeuvre magistrale appartient évidemment, en grande partie, aux 20 chanteurs de la Petite Maîtrise de Québec, qui nous charment littéralement avec leurs voix célestes et la justesse de leur jeu. Les jeunes sont d’une grande aisance sur scène, ce qui nous transporte dans l’univers des jeunes en difficultés de ce pensionnat des années 50.

Le fait qu’ils soient également impliqués dans les changements de décor des scènes ajoute au réalisme prenant du récit.

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Le plus difficile, pour ces jeunes prodiges, aura certainement été de chanter faux au début de la pièce et de faire les clowns à tour de rôle lorsque leur surveillant évalue les types de voix. Ils y arrivent avec beaucoup d’humour et d’aplomb, si bien que leurs chants angéliques n’en paraissent que plus miraculeux par la suite.


D’actualité

Même si nous ressentions très bien tout l’amour que cet extraordinaire surveillant d’élève avait pour ses élèves, j’aurais souhaité assister à quelques scènes démontrant la relation que Clément Mathieu a développée avec Morange, son élève et choriste solo.

Ayant travaillé dans le domaine de l’éducation, auprès de jeunes ayant des difficultés comportementales et d’adaptation, je considère cependant le sujet de l’oeuvre comme étant toujours d’actualité.

J’aime à penser que nous pouvons, par le biais de nos chefs d’oeuvres culturels, amener les gens à prendre conscience de l’importance de ces métiers éducationnels, de l’influence que ces hommes et ces femmes peuvent avoir dans la vie des enfants lorsqu’ils font montre de passion et d’amour envers eux.

Allez voir cet émouvant chef-d’oeuvre en famille et vivez l’enchantement !

À l’affiche jusqu’au 28 juillet 2019, à la Salle Albert-Rousseau de Québec