Mai 2021, à ma séance bimensuelle de psychothérapie. Aux questions « comment ça va ces temps-ci? De quoi veux-tu parler aujourd’hui? », je réponds « Ça va bien, je sais pas trop de quoi parler, en fait… rien de spécial dernièrement ».
Et ma psychologue me fait une suggestion à laquelle je ne m’attendais absolument pas:
Justement, je trouve que tu sembles aller bien et je me demandais si tu serais prête à ce qu’on termine ta thérapie?
12 ans de thérapie
Je suis en thérapie on and off depuis 2009. Ça a commencé au CÉGEP, pendant mes études en cinéma. 18 ans, je me découvre une passion, ma personnalité et mes intérêts se dessinent. Je découvre mon indépendance et je passe de longues heures sur des plateaux de tournage étudiants et dans des salles de montage à semi-savoir ce que je fais et à me demander où je m’en vais dans la vie.
Je découvre aussi ce que je ne veux pas dans ma vie. J’apprends à me découvrir. Et je découvre aussi une nouvelle colocataire permanente dans ma tête et mon corps:
ma non-amie l’anxiété!
Une non-amie : pas une ennemie ni une amie, juste une entité avec qui j’apprends encore à ce jour à cohabiter.
L’anxiété, ça vient pas de nulle part
La source #1 de mon anxiété ne venait pas du CÉGEP, mais de ma maison. Ma famille, qui est mon refuge, mon repaire, et la source de tellement de beau et de bon, est aussi ma source d’anxiété principale. En vieillissant et en développant mes connaissances, mes réflexes d’analyse et mon sens de l’observation, je trouve qu’on n’a pas besoin d’un bac en psycho pour voir que toutes les familles ont leurs bobos, pi que ça se répand vite, ces bibittes-là.
J’ai par ailleurs entendu parler vaguement de la théorie du trauma intergénérationnel, qui veut qu’en gros, les traumatismes vécus dans le passé nous sont peut-être transmis physiquement et psychologiquement, de génération en génération. Faudrait que je lise là-dessus!
Dans ma famille que j’aime/déteste, ma génération a hérité d’un gros gros rhume qui traîne depuis longtemps. Mais, on dirait que ma génération a décidé de prendre la ponce de gin et guérir le rhume une bonne fois pour toutes, et je suis pas mal fière de ceux qui font ce travail. Par contre, ce n’est pas facile tous les jours.
Tout le monde devrait faire de la thérapie
Je le pense sincèrement. Tout le monde n’a pas besoin de faire de la thérapie pendant 12 ans ni aux deux semaines, mais la psychothérapie, c’est pas juste aller pleurer dans un bureau pendant 1h. C’est de développer son sens de l’autocritique, comprendre d’où viennent nos émotions, les identifier et, surtout, se construire une boîte à outils pour s’aider dans les moments plus difficiles.
J’ai fini ma thérapie; je n’ai pas fini d’être anxieuse.
Mes bobos sont encore là, mes sources d’anxiété aussi et mes mauvaises journées. Je vais sûrement rappeler ma psy un jour quand je sentirai que j’ai besoin d’elle. Mais pour l’instant, quand je me sens fâchée, triste ou au bord de la crise de panique, je suis capable d’agir avant d’exploser, d’utiliser mes outils pour me sentir mieux et, surtout, de comprendre pourquoi je me sens comme ça.
Choose your weapon
Ma boîte à outils à moi, elle inclut mes ami(e)s, l’écriture, le tricot/crochet, la musique, la respiration et le sommeil. Et aussi, le numéro de téléphone de ma psychologue, si jamais!
Psssit! Les collaboratrices du blogue ont écrit plein d’articles sur le sujet du mieux-être, si jamais!
Toi, il y a quoi dans ta boîte à outils de mieux-être?
Je m’explique mal comment on peut encore être mal avec entre autre l’anxiété après une bonne thérapie. Je trouve votre article déroutant. Après 25 années d’anxiété, j’ai appris grâce à une approche en autonomie affective que je me servais mal de mon imaginaire depuis mon enfance. J’ai depuis arrêté de partir en arrière ou dans le futur et mon imaginaire, je m’en sers pour créer le moment présent. J’ai aussi réalisé que j’avais de nombreuses peurs, et je comprends aujourd’hui que continuer de m’insécuriser ne me rendra pas heureux. Je vous recommande ma thérapeute qui a plus de 30 ans d’expériences à son actif. Elle a fondée une école. Cela permet entre autre à ceux et celles qui ont moins de moyens de prendre le cours d’initiation qui est très formateur.
C’est qui la thérapeute M. Gaudraeu?
Désolé c’est Ginette Carrier qui a fondé L’École d’autonomie affective à Montréal. Voici le site web: https://www.ecoleautonomieaffective.com/
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