Loin de moi l’idée de me plaindre, car je l’ai voulu, je l’ai souhaité et j’ai travaillé d’arrache-pied pour y arriver, mais MY GAWD que ce n’est pas facile d’être une maman! Moi qui étais plus prête que prête, je me suis retrouvée plusieurs fois sidérée devant des situations que je n’avais pas prévues… et que je n’avais pas vues venir.
À commencer par les commentaires insensibles que l’on reçoit d’étrangers (!), d’autres mamans, d’amis et même de notre famille
Des commentaires qui se veulent inoffensifs, mais qui t’atteignent droit au cœur… et qui te jouent dans la tête longtemps. Il en existe des dizaines et des dizaines de ces commentaires assassins que l’on doit endurer, mais voici ceux que l’on devrait brûler et enterrer au PC, selon moi.
Pour les besoins de la cause, on va faire la leçon à une certaine Karen, qui a une grande langue et qui s’en permet beaucoup trop…
13 commentaires passifs/agressifs…
« T’as l’air fatigué… »
C’est parce que JE SUIS fatiguée, Karen! Et je n’ai pas besoin de me le faire rappeler over an over again, mes cernes s’en chargent chaque fois que je passe devant le miroir…
« Arrête de penser à la prochaine étape, profite de chaque moment! »
Je sais, Karen, le temps file et les enfants grandissent vite. Mais aujourd’hui, j’ai une mauvaise journée, et j’envie le jour où mon bébé va faire des siestes de plus de 20 minutes pour que je puisse enfin prendre une douche tranquille! Et je n’ai pas envie de t’entendre me répondre « get over it » d’une façon polie.
« Allez-vous vous essayer pour une petite fille? »
Dit comme ça, c’est un peu comme si le fait d’avoir deux garçons serait un échec… Si on décide d’en avoir un deuxième (ne me pose pas la question, ce n’est pas de tes affaires, Karen!), on va s’essayer pour un beau bébé en santé, ok?
« Tu le gâtes trop. »
Ça, c’est le commentaire qu’on entend le plus souvent de nos proches et qui touche une corde sensible. Non, je ne le gâte pas trop, je réponds à ses besoins et je lui donne de l’amour, beaucoup d’amour. Et je ne pense pas qu’un enfant reçoive TROP d’amour, jamais!
« Où est le petit? »
Oups! Je l’ai oublié dans la voiture… Ben non, s’il n’est pas avec moi, il est probablement avec son père, Karen. Parce que lui aussi est capable de s’en occuper, tu sais!
« Ça mérite une punition, ça! »
Pour qui te prends-tu de me dire comment discipliner mon enfant, Karen?
« Ton fils écoute la télévision?! »
Eh oui Karen, des fois, maman a besoin d’une pause-café et met bébé dans sa sauteuse, avant de faire jouer les petits bonhommes à la télé : est-ce un crime? Suis-je une mauvaise mère pour une petite séance Netflix de temps en temps?
« Je l’ai fait avec mes enfants et ils ont bien viré. »
Ce n’est pas parce que tu as pris un risque avec ta progéniture que toutes les mamans sont prêtes à faire la même chose, Karen. Et de nouvelles études sortent chaque année pour prouver que certaines recommandations qui prévalaient il y a 5, 10 ou 20 ans ne sont plus du tout conseillées… comme coucher bébé sur le ventre!
« Bah, une petite lichée de crème glacée ne va pas lui faire de mal… »
Quand une maman te dit « pas de dessert, pas de jus », tu obéis. Parce que tu ne connais pas les raisons derrière la diète de chaque enfant. Par exemple, mon Harri est intolérant à la protéine bovine, donc OUI, une lichée de crème glacée peut lui faire du mal, Karen!
« Pourquoi tu l’habilles comme ça? »
Tous les goûts sont dans la nature, non? Et j’ai bien le droit de mettre un chandail rose à mon fils sans que tout le monde pense qu’il est une fille… non? On est en 2020, c’est assez les histoires de couleurs genrées, please! Et si je laissais mon enfant choisir ses vêtements par lui-même, Karen, est-ce que ce serait un crime?
« Est-ce qu’il était prévu? »
Wow! Oui, il était prévu et attendu depuis plus d’un an et demi. Mais même s’il ne l’avait pas été, qu’est-ce que ça aurait changé?
« Oh, tu portes des vêtements de maman, maintenant! »
Ouch! Non, je n’ai pas mis de talons hauts parce que je dois traîner une coquille qui pèse une tonne; non, je n’ai pas mis de robe, parce que je vais devoir m’asseoir par terre pour jouer avec mon enfant; non, je n’ai pas une petite camisole en soie, parce que mon fils va me baver (et peut-être même me régurgiter) dessus; non, je n’ai pas de petite clutch à paillettes, parce que je vais avoir besoin de mes deux mains pour gérer la situation. Ce n’est pas que je suis lazy, Karen, c’est que je suis prévoyante! Et je peux réussir à avoir du style quand même, tu sauras!
« Ne devrait-il pas marcher à quatre pattes, à cet âge-là? »
N’as-tu pas remarqué que chaque enfant est unique, Karen? Il y en a qui sont « verbo » et d’autres qui sont « moteur ». Arrêtons de prendre à la lettre tout ce qui est écrit dans les livres et laissons les enfants être des enfants. Ceci étant dit, je le stimule et l’encourage à atteindre ses milestones chaque jour, mais je ne le pousse pas à l’excès non plus : il y va à son rythme.
Assez, c’est assez!
J’aurais pu continuer encore et encore (en parlant des commentaires concernant l’allaitement, le cododo, la purée versus la DME, le fait de travailler pendant son congé de maternité, etc. etc. etc.), mais je vais m’arrêter là.
Tout ça pour dire : pouvons-nous arrêter de juger les mamans, bon sang? On fait toutes notre gros possible et, à ce que je sache, personne n’a la science infuse alors…
Vivre et laisser vivre!