Au revoir, ma chérie…

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Photo Jeremy Bishop, Unsplash

Y’a une bonne couche de neige sur mon cœur, ce matin
Y’a des points d’interrogations dans ma tête, des sacres coincés dans ma gorge
Pis des gallons de larmes qui coulent sans prévenir, à chaque souvenir.

T’as choisi de partir au ciel en « sprint »
La vie était rendue trop lourde sous tes pieds.
On a beau s’le dire et s’le redire…
Même si ça semble impossible, c’est maintenant une réalité.

Ton rire franc et clair ne résonnera pu dans nos maisons

Vivre c’est beau,
Et bien souvent, vivre c’est dur.
Même si on sait garder sa tête hors de l’eau,
Beaucoup trop souvent, on frappe un mur

Les multiples abandons, les trop grandes déceptions,
Les trahisons qu’on tente d’exiler… loin dans l’fin fond
Vouloir avancer, mais pogné « en mode reculons »
Ça te magane les plus grands cœurs… Pis c’pas trop long

J’me console parfois, en m’inventant quelques images
Comme une enfant, j’me permet des rêveries
J’t’imagine « vedger » au ciel, avec des oreillers d’nuages
Popcorn en mains, ben prête à rire de mes conneries

J’te comprends, mais j’t’en veux,
J’me comprends pu… et j’m’en veux
J’creuse, pis j’creuse encore, pour trouver une once de réponse
Un semblant d’coupable, ou « de quoi » qui se dénonce

Mais bien au fond de moi,
J’me brasse la cage, j’me lave les yeux
T’as trouvé la paix, alors « enwaye »…
Donne-moi s’en un peu

Que j’place finement tous nos souvenirs
Bien à l’abri dans l’fond d’mon âme
Et nos photos dans un album, prêt à vieillir
Que j’regarderai un jour… le cœur au calme.

Pour Fanny. Je t’aimerai toujours