Le Chili, de la frontière jusqu’à San Pedro de Atacama

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Laguna sala de Talar
Photo : Laurine Cretenet, la laguna Salar de Talar

Avant de me rendre au Chili, j’en ai profité pour rester 4 jours à Uyuni. En fait, je n’ai pas eu le choix, car il n’y avait pas de bus disponible pour me rendre jusqu’à Calama, au Chili.

J’ai donc pris ces 4 jours comme un repos bien bénéfique, malgré le fait qu’Uyuni n’est pas de grand intérêt, sauf si on veut voir le Salar…


L’interminable passage de la frontière…

La frontière entre le Pérou et la Bolivie a tellement été facile que je n’avais pas vraiment vu l’intérêt d’écrire sur ce sujet. Mais, pour passer la frontière chilienne depuis la Bolivie, c’est totalement différent : c’est interminable!

Je n’ai jamais vécu ça… même pour me rendre aux États-Unis!

De Uyuni, il faut prendre un bus qui part à 4h ou à 5h du matin (selon la compagnie). Trois heures de bus nous séparent de la frontière. Une fois arrivé au poste bolivien, il faut s’acquitter d’une taxe de sortie de 15 bolivianos (3 CAD$ environ).

Frontiere entre la Bolivie et le Chili
Photo : Laurine Cretenet, la frontière chilienne

Ensuite (et là on se sent vraiment clandestin), on doit attendre dans le désert entre les deux postes de frontière qu’un deuxième bus vienne nous prendre en charge. 30 minutes d’attente plus tard, on interchange de bus pour se rendre au poste de frontière chilien. Puis, on patiente pendant plus de deux heures, avant d’avoir droit à une fouille des bagages (chien et douanier).

Finalement, on quitte à midi la douane chilienne pour arriver à 16h à Calama. Enfin!


Direction San Pedro de Atacama…

De Calama, je prends de nouveau un bus pour me rendre jusqu’à San Pedro de Atacama, qui se trouve dans le désert le plus aride au monde.

Tropique du Capricorne
Photo : Laurine Cretenet

On dit que le nord du Chili est abordable, sauf le désert d’Atacama, qui attire de nombreux touristes pour ses paysages désertiques!

Je ne vais pas mentir, les paysages sont vraiment beaux (après tout, on se trouve sur l’Altiplano), mais après les paysages surprenants que nous a réservé le Sud Lipez en Bolivie, j’ai eu quelques déceptions face au désert d’Atacama.

Malgré les prix, on en a quand même profité pour s’offrir un tour et découvrir le Salar de Atacama, dont la concentration en sel est plus importante que le Salar de Uyuni. Le tour nous a fait découvrir les lagunas Altiplánicas (Miscanti et Miñiques), ainsi que Chaxa et la laguna Salar de Talar.

Lagunas Altiplánicas
Photo : Laurine Cretenet, les lagunas Altiplánicas

Définitivement, je ne me lasse pas des lagunes et de leurs couleurs!


La Vallée de la lune et les ruines de Pukará de Quitor… à vélo!

Ce qui est génial à San Pedro, c’est qu’on peut facilement louer un vélo pour découvrir par nos propres moyens la Vallée de la Muerte, la Vallée de la Luna et les ruines de Pukará de Quitor.

Je suis restée trois jours à San Pedro et dès mon premier jour, j’en ai profité pour faire un tour guidé de la petite ville (c’est devenu une tradition. d’ailleurs). L’après-midi, je voulais aller faire un tour à la Vallée de la Luna, mais arrivée sur place, le site n’était plus ouvert aux cyclistes, à cause de la pluie.

Psssit! Renseignez-vous bien avant de vous rendre sur place, car s’il pleut (même quelques gouttes), vous ne pourrez pas y accéder. Mais cela s’applique seulement aux cyclistes.

Finalement, mon choix s’est dirigé vers les ruines de Pukará de Quitor, un site précolombien réalisé par les Atacamenos.

Les ruines de Pukará de Quitor
Photo : Laurine Cretenet, les ruines Pukará de Quitor

D’ailleurs, pour visiter ce site, il faut s’y rendre par ses propres moyens : en vélo, à pied ou en voiture…


Tout un périple!

Je suis finalement retournée à la Vallée de la Luna, le jour de mon départ. Et on peut dire que ça a été tout un périple. Le site s’étend sur 15 km et on peut y découvrir des dunes et des cavernes de sel.

Le décor est incroyable!

Sur le chemin du retour, mon ami a «pogné un flat». On a changé la chambre à air et poursuit notre chemin. Ça n’a pas pris 5 minutes avant qu’il ait un «2e flat». On s’est donc retrouvé avec un seul vélo viable dans le désert, à une dizaine de km de San Pedro. Une péripétie qui nous a valu de beaux coups de soleil, d’ailleurs!

Valle de la Luna
Photo : Benoit Duverger, vélo dans la Valle de la Luna

Le désert offre de multiples activités, comme faire du vélo dans la Valle de la Muerte, observer les geysers au lever du soleil et les étoiles à l’aide d’un télescope!

La route s’est ensuite poursuivie vers la Valle del Elqui…

où je suis allée déguster le Pisco!