Porter ou non le soutien-gorge ?

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Photo: Zun Zun, sur Pexels

D‘entrée de jeu, je vous donne MA réponse à moi : OUI ! Je serais incapable de déambuler hors de la maison sans soutif, mamillaire, brassière, rack à joes, gorgerette, mastodeton… utilisez le terme qui vous convient !

Il faut dire que depuis mon jeune âge, je peux mesurer l’effet de la gravité de ma poitrine par le nombre de crayons de couleur que j’insère en dessous et qui y restent coincés lorsque je suis en position verticale… soit une grosse boîte de 60 crayons Prismacolor !

Bon, j’exagère. Mais, je trouvais la blague très drôle et j’ai même trouvé une photo qui s’y agence parfaitement !

Mon père aurait bien voulu me payer une réduction mammaire au début de l’âge adulte, pour m’éviter des problèmes dorsaux. Mais, j’ai refusé et j’ai enduré mes douleurs occasionnelles.

Porter un soutien-gorge est donc un luxe nécessaire pour mon bien-être physique et mental.

Mais, ce n’est pas le cas et l’avis de toutes les femmes !


Un peu d’histoire

Le soutien-gorge, qui ressemble davantage à celui que nous connaissons aujourd’hui, a été inventé par un homme en 1859 : Henri S.Lesher.

Il n’était pas très confortable. Monsieur S.Lesher n’avait certainement pas eu la chance de tester le produit !

Les années suivantes, il a été substitué par le corset. Ce n’est qu’en 1920 que le véritable soutien-gorge a fait son apparition, mais son coût était très onéreux. Il était fabriqué avec du lin ou de la rayonne.

Les trois frères de la société Warner ont ensuite conçu un tissu extensible et affiné les tailles de bonnets allant de A à D. Ils ont aussi remplacé les bretelles en tissu par des bretelles élastiques et ajustables.

En 1923, deux Américains, William et Ida Rosenthal, ont enfin instauré les mesures correspondant à la taille du soutien-gorge (32 et plus).


Des désaccords

Originalement conçu pour « contrôler » la morphologie féminine, le port du soutien-gorge suscite encore beaucoup de réactions de la part de groupes religieux, politiques et féministes.

En effet, on s’y oppose pour permettre aux femmes d’assumer leur féminité et leur liberté, dans une société qui se veut davantage patriarcale.

Certains tendent également à prouver que le soutien-gorge est la cause de plusieurs problèmes de santé, dont le cancer du sein, des maux de tête, des irritations cutanées, des douleurs au dos et au cou.

Rassurez-vous, les études médicales ne révèlent aucune corrélation entre le cancer du sein et le port du soutien-gorge !

Il va sans dire que nous sommes beaucoup plus confortables SANS notre soutien-gorge.

Quelle femme n’a pas déjà éprouvé une sensation de jouissance intense en enlevant sa brassière après une longue journée de travail ?

Il est certain que si j’avais de plus petits nénés, je les laisserais flotter dans mon chandail et mes robes bien plus souvent !


J’en porte un, mais pas n’importe lequel !

Comme femme et comme mère de deux filles, j’ai appris à bien choisir mon soutien-gorge. Il y a malheureusement encore beaucoup de femmes qui font l’erreur de magasiner leur soutif en fonction de la mode, plutôt que du confort.

Elles oublient qu’on peut allier les deux!

Dans une session de magasinage de gorgerettes, il faut tenir compte de plusieurs facteurs. Les voici…


1- Ça prend du temps

On ne va pas magasiner un soutien-gorge en compagnie de jeunes enfants et surtout pas lorsque la faim nous tenaille ou que notre conjoint s’impatiente devant la cabine d’essayage! Il faut s’accorder en moyenne trois grosses heures pour les essayer, les comparer et se faire conseiller par les pros du bonnet.

Attention à la p’tite vite du genre : « j’en ai déjà eu un semblable, donc c’est certain qu’il m’ira comme un gant ». Non!

Les fabricants changent rapidement leurs modèles et la taille de tes seins aussi change rapidement !

2- Le gallon à mesurer est essentiel

Il faut absolument prendre ses mensurations avant l’essayage. Il importe qu’elles soient exactes pour notre confort et celui de notre portefeuille à long terme.

Voici, en images, la méthode et le tableau de référence des mesures au Canada :

3- Le contact du tissu sur la peau joue un rôle majeur

Les tissus extensibles, synthétiques et auxquels on a ajouté des adhésifs peuvent causés des irritations, des démangeaisons et autres problèmes cutanés. L’armature insérée dans le tissu peut aussi être la cause de bien des douleurs et des allergies reliées au métal.

Il faut donc tenir compte également de ces aspects.

4- Il faut bien évaluer le rapport qualité-prix

Les offres 2 pour 1 ou les rabais à l’achat d’un deuxième article représentent souvent des obligations d’achats pour de la marchandise de moindre qualité ou très différents de ce que l’on devrait porter pour un meilleur confort.

ATTENTION !

5- La récupération n’est pas une option

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Mesdames, oubliez les friperies ! Un soutien-gorge déjà porté a modelé la poitrine d’une autre femme dont les mensurations sont différentes des vôtres. De plus, il n’a peut-être pas été entretenu de bonne façon (lavage, rangement, coussinets mal séchés, donc moisis). Alors, DANGER !


Et toi, tu portes ou non le soutien-gorge ?