Il y a maintenant 14 années, ma vie a basculé. Comme aujourd’hui, le cataclysme a eu lieu pendant une journée chaude et ensoleillée. Tel un séisme, sans annoncer sa venue, la mort a frappé un membre de ma famille.
UNE ONDE DE CHOC QUI A DÉFERLÉ SUR NOS VIES
Lorsqu’on parle de moment douloureux, c’est exactement à ce moment-là que je pense. Une déchirure nette, profonde et précise. Avec le temps, on apprend à vivre avec cette disparition. On catalyse cette énergie pour la transposer dans des projets, pour avancer.
La douleur lancinante devient notre force, notre arme de persévérance.
Au fil des années, on vit plutôt bien avec ce vide qu’on remplit d’amour et de nouveaux projets. Ce vide n’existe plus. Il devient un trop plein d’amour. Une façon de chérir encore plus les personnes qui nous entourent et les opportunités qui s’offrent à nous.
On a connu le vide et surtout la soudaineté de la perte, donc on affectionne les doux moments que nous avons la chance de vivre.
14 ans plus tard…
Pourquoi écrire sur cette perte 14 années plus tard? Eh bien, je crois que la crise actuelle a eu raison de moi, cette année. Je vis plutôt bien cette perte. En fait, j’ai toujours pensé que c’était pour le mieux et je crois fermement au destin.
Le vide n’est plus depuis déjà quelques années, cependant…
en ce moment d’accalmie, tout est en suspens. Le temps s’est arrêté. On prend alors le temps de se questionner, de s’analyser.
Cette crise nous aura permis de nous connecter un peu plus à nous-mêmes. Alors vient le temps de se remettre en question.
En plus de la crise actuelle, il y a mon anniversaire dans quelques jours qui coordonne exactement avec l’envolée dans mon premier nid d’amour. Je quitte le domicile familial pour finalement prendre mon envol !
Comme je disais un peu plus tôt, le vide n’est plus présent depuis déjà quelques années. Il est très rare que je ressente un sentiment de tristesse en repensant à ce membre de ma famille.
Le vide s’est comblé et déborde maintenant de plein de merveilleux projets et d’ACCOMPLISSEMENTS personnels
Par contre, avec ce moment d’arrêt et tous les grands changements qui se sont produits dans la dernière année, je dois avouer que la cicatrice s’est rouverte.
La dernière fois que cela s’était produit était il y a bien longtemps, à la fin de mon secondaire.
Viennent alors les questionnements : que penserait cette personne de moi? Serait-elle fière? Après tout, je n’ai pas réalisé tant de projets dans les derniers mois, les réussites sont plus rares que les autres années…
Délaisser ses craintes
Je pense réellement que la crise que nous vivons actuellement a un impact immédiat sur la façon dont je vis cet anniversaire de décès, cette année. En fait, je réalise (en écrivant ce texte) que je transpose mes questionnements et mes craintes sur cette personne.
Ma vie ne sera jamais parfaite, tout comme la sienne.
La situation actuelle fait en sorte que nous avons encore plus le temps de réfléchir et d’analyser tout ce qui nous entoure. Comme on dit, on ne surmonte pas un deuil, on apprend à vivre avec. Il est grand temps que j’inonde à nouveau ce vide de nouveaux projets.
En fait, ce n’est plus un vide depuis quelques années, mais bien un espace de découvertes et de possibilités.
Ce soir, je vais lever mon verre à cette personne, mais surtout (grâce à ce texte), je vais délaisser mes craintes. Ce moment de mélancolie est terminé et sera transformé en tremplin vers le futur.
La vie ne sera jamais parfaite. Il y aura des hauts et des bas, tout comme les vagues qui viennent se reposer sur la rive. Des certitudes et des incertitudes.
Et c’est exactement ce qui fait la beauté de la vie !