À l’époque où j’habitais encore à Québec (oui oui, je suis une fille de « région » comme se plaisent à dire les Montréalais), venir passer un weekend à Montréal était toute qu’une aventure.
On allait préalablement magasiner chez Parassuco et chez Buffalo (on parle d’il y a 10 ans…) ou encore chez Anne-X (une boutique de Place Ste-Foy qui n’a pas fait long feu, mais que j’affectionnais tout particulièrement) pour se dénicher le plus beau (lire sexy) kit possible.
Ce qui était bien, c’est que personne ne nous connaissait dans la « grande ville », alors on pouvait se permettre quelques extravagances, comme un décolleté plongeant ou une jupe un peu plus courte qu’à l’habitude. Bref, on dégainait notre style!
On prenait donc la route le vendredi PM et les 2h30 qui nous séparaient de la métropole s’écoulaient en moins de deux, tellement l’excitation était à son comble. On chantait à tue-tête du Destiny’s Child, Justin Timberlake et Ashanti (What’s looooove got to do, got to do with it babe!) et la vie était belle.
Arrivé sur place, on essayait de trouver notre hôtel sans se perdre (pas facile les one-ways à Montréal!). On se ramassait toujours dans des coins douteux de la ville, parce qu’on cherchait les meilleurs deals pour garder le plus d’argent possible pour boire. Ben oui, dans ce temps-là, le but était de se saouler… sans commentaire!
Cest quand même fou de penser que je buvais des quantités astronomiques de Vodka-Canneberge, Sex on the Beach et Amaretto Sour, que je dormais à peine quelques heures et que je réussissais quand même à me lever à 8h le lendemain matin pour déjeuner sur le pouce et reprendre la route vers Québec. Aujourd’hui, je bois 4 verres de vin et j’ai un mal de tête tannant qui me suit toute la journée du lendemain… Ouf! Je n’ai plus 20 ans!!
Bref, quand j’étais jeune, le boulevard St-Laurent était le paradis, tout simplement! C’était le party autant dans les bars que dans la rue. Les gens étaient festifs, les bars étaient variés et on terminait ça par une délicieuse pointe de pizza Madonna à 3h du matin… le paradis, je vous dit!
Aujourd’hui, les choses ont bien changé…
Outre le Buonanotte et le Rouge, il ne reste plus aucun bar de ma jeunesse. Je trouve si triste de passer devant le Radio Lounge tout placardé. Un si beau local… Pourquoi est-ce qu’aucun entrepreneur ne s’en empare pour ouvrir un nouveau night-club ou un restaurant thématique?!
Bref, la Main n’est plus ce qu’elle a déjà été, mais croyez-moi, elle n’est pas morte!
J’ai eu la chance, il y a quelques semaines, de rencontrer un groupe de jeunes entrepreneurs visionnaires et fort talentueux qui se sont donnés pour mission de redorer l’image de la Main. Et je peux vous dire que leur stratégie est béton, car leurs idées sont avant-gardistes comme pas une.
Difficile de les nommer tous, car ils sont impliqués à différents niveaux dans cette opération de revitalisation, mais Zach Macklovitch, Nathan Gannage et toute l’équipe de SaintWoods ont ouvert récemment le SuWu, l’Apt. 200 et École Privée.
Je vous propose donc un itinéraire parfait pour une soirée réussie sur la Main… comme quand on avait 20 ans!
Premier arrêt : SuWu
(3581, boul. St-Laurent)
Sied dans les anciens locaux de La Cafétéria, ce restaurant de quartier est l’endroit idéal pour commencer la soirée. Pour les filles à la recherche d’un repas léger, pour les gars à l’appétit sans limites ou pour ceux qui préfèrent la formule à partager, le menu est tout simplement parfait. Je vous suggère le cocktail Wu-Tang (sake, vodka, raisins, lime et sirop simple), la salade de saumon cru, betteraves et vinaigrette tahini ou encore les doigts de poulet, servis avec une petite sauce aux cerises. Un vrai délice! L’ambiance est A1, les gens sont beaux et la musique (old school hip hop) est… jouissive!
Deuxième arrêt : Apt. 200
(3643, boul. St-Laurent)
Dans les anciens locaux du Balroom se trouve maintenant un club où il fait bon aller prendre un verre entre amis avant de se diriger vers notre club favori. Ici, on se sent dans un véritable appartement, puisque le local est séparé en différentes pièces (salon avec divans et tapis, salle à manger avec tables et chaises, chambre à coucher avec un vrai lit, bibliothèque avec plusieurs livres sur les étagères), ce qui permet de créer différentes ambiances. Je dois vous avertir, la foule est plutôt jeune, mais on y va en groupe pour boire de délicieux cocktails (le Moscow Mule est délicieux!) et jouer aux arcades.
Troisième arrêt : École Privée
(3500, boul. St-Laurent)
Parce qu’ils sont rares les clubs où l’on peut danser toute la nuit sur de la musique autre que techno… École Privée est une adresse à ajouter à votre carnet. Ici, on oublie les petites jupes à carreaux et les élèves parfaits. On fait plutôt place à un système de son à la fine pointe (sérieusement, la base résonnait jusque dans mon utérus!) et à une pièce unique, que j’ai nommé la « dirty room », où les murs sont tapissés de femmes nues! Parfait pour Instagram, quoi! Bref, une belle nuit à vous déhancher sur la piste de danse en perspective.
Sur ce, bonne soirée festive!
*Merci à mes amis Dominique Gagnon, Blair Dohey, Caroline Elie et Carol-Anne Laporte pour cette belle soirée/ces belles photos et à Steph Berko pour la belle organisation!