Le jeudi 18 février, un engin qui avait voyagé dans l’espace pendant sept mois a réussi son atterrissage sur la planète rouge. Lors du lancement, à l’été 2020, c’est toute une équipe qui a travaillé à son décollage, et avant ça, encore des dizaines (peut-être même une cinquantaine) de personnes se sont affairées à concevoir le rover Perseverance.
En tout, on estime que le projet coûtera 2,7 milliards de dollars US pour réussir à prélever des échantillons du sol, afin de déceler des traces de vies anciennes sur la planète Mars.
Impressionnant non? On se croirait dans un film de science-fiction!
Sauf que j’aimerais porter ton attention sur quelque chose de plus petit que l’entièreté du projet, mais non moins important, car sans ELLE, on aurait pu assister à des années d’efforts presque anéanties… Je parle ici de l’ingénieure en aérospatiale Farah Alibay, qui était aux commandes du rover Perseverance ce 18 février.
C’est elle et son équipe qui ont permis de débuter officiellement ces recherches historiques. Parce que si le robot avait planté, ça aurait été des années à rattraper, sans compter le voyage de sept mois dans l’espace pour y arriver.
Pas de pression, hein!
Une vraie leader
Farah Alibay fait partie des 18% de femmes ingénieures en sciences et technologies au pays, selon Ingénieurs Canada, dont le plan stratégique vise à augmenter la proportion à 30% d’ici 2030. Farah a grandi à Joliette, et c’est dans sa jeunesse qu’elle a découvert sa passion pour l’espace, avec le film Apollo 13. À 10 ans, on ne peut pas se douter que le domaine aérospatial est très masculin. Des modèles scientifiques pour la petite Farah – et toute autre fille qui s’y intéresse –, c’est rare! L’une de ses motivations a été Julie Payette, qui fut des quelques femmes à voyager dans l’espace.
Au fil des années, elle a entrepris des études en étant PRINCIPALEMENT ENTOURÉE D’HOMMES dans ses classes en ingénierie
La beauté de l’histoire de Farah est grande. C’est une femme québécoise, originaire de Madagascar, qui s’est fait une place importante dans un métier majoritaire dominé par les hommes blancs. Lors de son entrevue à Tout le monde en parle, on pouvait entendre et voir sa passion pour son métier. Le plaisir qu’elle avait à raconter malgré la complexité de ses tâches. Elle devient à son tour un modèle pour toutes ces jeunes filles qui aimeraient travailler pour la NASA, qu’il est possible de réussir et même d’être passionnée par son métier.
J’espère grandement que son histoire fera écho auprès des jeunes filles qui aspirent à un avenir dans l’univers scientifique, d’ingénierie ou spatial!
Un rover n’aura jamais aussi bien porté son nom: Perseverance!
Écoute son entrevue complète (à partir de 1h07) à Tout le monde en parle en cliquant ici!