Se faire tatouer en temps de pandémie? La meilleure idée pour encourager local!

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Nous sommes dans une période où le Purell est la tendance de l’heure, le masque un accessoire mode indispensable et où les deux mètres de distanciation sont respectés par tous… même ceux qui mesurent tout en pieds.

Malgré tout, j’ai trouvé que c’était un excellent moment pour aller se faire tatouer.

L’appel de l’encre se faisait insistant, en plus d’avoir une tonne de bonnes excuses pour prendre rendez-vous. Et perso, je pense que c’est LE meilleur moment pour un tatouage!

Et pourquoi se faire tatouer en temps de pandémie est une bonne idée, selon moi? Voici 3 bonnes raisons…


Encourager l’achat local

Crois-le ou non, c’est un achat local. Ce n’est pas une dame qui tricote des masques ou un fermier qui vend ses blés d’Inde. Dans mon cas, c’était Mathieu Brault, artiste tatoueur chez Amazink à Beloeil. Et puis selon les dernières nouvelles, Beloeil ne s’est pas séparé du Québec, c’est donc un achat bleu à 100%!

C’est à peu près comme acheter une oeuvre d’art d’un peintre, sauf que la toile, c’est ton corps. Et tu es présente tout au long de la création, sans oublier que l’oeuvre est personnalisée et imaginée (en bonne partie) par toi. C’est de l’art, carrément, et tu peux le garder à vie!

C’est quand même le fun de savoir que tu traînes toujours une œuvre d’un artiste québécois avec toi 24/7!

Dans le contexte actuel, certains tatoueurs se sont trouvé des alternatives pour exprimer  leur créativité. Mathieu, lui, a créé des toiles (à défaut de clients à tatouer) présentant des créations originales. Et d’autres ont fait des dessins disponibles à être tatoués dès leur réouverture.


Encourager la reprise économique

Sur un point de vue technique, on sait que plusieurs, voire tous les commerçants mangent leurs bas présentement. Que ce soit les restaurants qui perdent la moitié de leur clientèle habituelle après trois mois à jongler avec le take out, ou encore les magasins qui ont dû cesser leurs activités complètement s’ils étaient situés dans un centre d’achat sans entrée extérieure et sans boutique en ligne…

C’est pareil pour les tatoueurs, qui ont dû déplacer les rendez-vous et sacrifier une bonne partie de leur calendrier estival. Parce qu’un tatouage en ligne, ça n’existe pas encore… malheureusement! Ç’a donc été trois mois complètement morts (ou presque!) pour ce marché.

Donc, si tu as un projet en tête depuis 10 ans, c’est l’occasion parfaite pour aller faire coucou à un tatoueur. Il est prêt! Il n’attend que ça!


C’est propre propre propre!

Avant même la pandémie, les studios professionnels de tatouage étaient très très très hygiéniques. J’ai eu un premier rendez-vous en 2019, chez Amazink, et j’ai bien analysé l’endroit. On s’entend qu’à te faire entrer une aiguille dans la peau, tu veux que ce soit propre. Puis le tatoueur en tant que tel, il lave ses mains? Est-ce qu’il touche au strict minimum avec ses gants? Les aiguilles sont neuves? Oui, oui et oui.

Alors, ce n’était clairement pas une grosse adaptation à faire pour répondre aux normes d’hygiène en place aujourd’hui.

Le seul ajout? Porter un masque!

En plus, lors de mon passage pour la suite de mon projet, ils avaient reçu
leurs propres masques!


Bref, si tu prévoyais un tatouage pour 2020 et que la pandémie t’a découragée, révise tes plans. Car au contraire, c’est l’occasion parfaite, et surtout une manière différente d’encourager nos artistes en cette période difficile.

Personnellement, revoir Mathieu pour poursuivre mon projet m’a fait sentir comme si tout était normal… Sauf qu’on portait un masque, pis que j’avais de la buée dans mes lunettes!

Mathieu Brault, artiste tatoueur chez Amazink et moi… après 3.5h à respirer dans mon bec de canard!