À 45 ans, puis-je encore espérer rencontrer mon Prince Charmant?

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Si on m’avait dit, lorsque j’ai fait la connaissance du père de mes filles, que je me poserais ce genre de question à l’aube de mes 45 ans, j’aurais éclaté d’un gros rire gras d’incrédulité !

‘Ben voyons donc! Vous vous trompez d’histoire! Moi, je suis une Princesse. J’ai rencontré mon prince, je vais me marier, vivre heureuse et avoir plusieurs enfants! FIN.

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Même si j’avais connu quelques échecs amoureux à l’adolescence et que j’étais une enfant du divorce, j’y croyais encore à cet amour durable, sans faille. Pendant que ma mère, désillusionnée, ne cessait de me répéter que je rêvais en couleur, mon père, un narcissique romantique, multipliait les conquêtes.

J’avais envie de leur prouver que mon conte de fées était réel!


Ils eurent plusieurs enfants…

Avec mon premier prince, j’en ai eu deux. Deux superbes jeunes filles, intelligentes et en santé. Mais je devais me rendre à l’évidence… je n’étais pas heureuse. J’avais la nette impression que leur père et moi vivions dans des mondes parallèles. Nos aspirations n’étaient pas les mêmes. Je me réalisais comme mère, mais pas comme femme.

Cendrillon n’avait pas chaussé la bonne pantoufle!

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Par contre, j’admets avoir longuement réfléchi avant de mettre un terme à ces dix années de concubinage. J’étais hantée par une tonne de questionnements et de jugements !

Attention, ça va faire jaser fille! Y’en a qui vont dire que c’était prévisible, que tu prends le même chemin que tes parents, que tu choisis la voie la plus facile et que tu vas gâcher la vie de tes enfants!

J’avais changé l’issu du conte de fées, mais je demeurais fidèle à mes valeurs d’authenticité et certaine de pouvoir, un jour, offrir un petit nid d’amour confortable à mes enfants.

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Première conclusion : L’amour n’est pas seulement une question de sécurité et d’appartenance, c’est une question de BIEN-ÊTRE et de RÉALISATION !

Le succès d’un couple repose sur le respect des besoins de trois personnes :

  1. TOI
  2. L’AUTRE
  3. TOI & L’AUTRE

Ils se marièrent…

Lorsque j’ai rencontré celui qui, jusqu’à ce jour, porte le titre de « l’homme de ma vie » (après mon père, évidemment), j’avais encore une foi inébranlable en l’amour passionnel et profond.

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Ce deuxième prince n’avait pas d’enfant. Il aimait donc, à priori, la femme que j’étais. Je me réalisais à tous les points de vue dans cette relation. Il était mon amant, mon ami, mon fiancé et le père spirituel de mes filles chéries.

Il aimait non seulement Blanche-Neige, mais également ses sept nains!

La communication était au centre de tout. Nous cheminions, côte à côte, affrontant les pires tempêtes en nous serrant les coudes. Je nous croyais invincibles!

  • Puis, il y a eu le silence…
  • Ensuite, le doute s’est installé…
  • Les dépendances ont pris le contrôle de la partie…
  • L’irrespect a marqué des points…
  • L’infidélité a eu gain de cause…
  • La maladie aurait pu changer l’issue du jeu, mais les dés étaient jetés…

Je ne voulais pas voir la fin de cette histoire. J’avais tant espéré, j’avais tout donné ! Je me suis sentie trahie, abandonnée. Lui aussi. Je n’ai pas tout compris… encore aujourd’hui.

Après 15 ans d’amour véritable, la princesse a quitté le château, désabusée!

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Deuxième conclusion : L’amour, c’est comme une maison. Oui, il faut des fondations solides, mais il importe aussi de la préserver des intempéries en scellant les fenêtres de notre intimité par temps froid, de la protéger des voleurs en fermant à clé les portes de notre bonheur et de ne jamais négliger son entretien. Il faut en prendre soin constamment et pour toujours. C’est un investissement commun!


Ils vécurent heureux…

Blessée, tout comme la fée maléfique l’a été par le roi Stéphane, j’ai voulu regagner ma fierté, mes désirs et mes espoirs de jeunesse. Je me suis donc lancée dans une quête amoureuse sans fin…

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Je me suis surprise encore…

  • à faire des compromis,
  • à investir temps et argent,
  • à attendre leurs messages et leurs invitations,
  • à vouloir ressentir plus longtemps leurs caresses sur mon corps,
  • à laisser avant d’être laissée,
  • à souffrir d’être à nouveau trahie…

Un jour, mon prince viendra…

Je débute mon année 2019 en fière célibataire. Après avoir pris du recul et relu mes classiques sur la psychologie amoureuse (voir mes références en bas de page), j’en conclus que je devrai être patiente et me respecter.

Mon cœur est au repos… comme la Belle au Bois dormant!

Oui, un jour, mon prince viendra me réveiller d’un doux baiser. Dans son regard, je saurai que c’est celui que j’attendais depuis longtemps pour partager les petits plaisirs simples du quotidien, sans attentes quelconques. Ses gestes seront conséquents de ses paroles, nous nous aimerons dans nos imperfections et rien ni personne n’osera faire entrave à nos sentiments !

Cela se produira peut-être dans une autre vie… En attendant, je continue d’espérer!

Dernière conclusion : Le véritable amour commence par l’amour de soi. Les bras d’un homme ne seront jamais assez grands pour combler tous tes besoins. Tu es la meilleure personne pour le faire !

Lorsque tu auras appris à combler tes besoins, tu n’attendras plus rien de l’autre et ainsi, tu seras libre d’aimer et d’être aimée par ton prince !

Mes lectures en références :

  • Le choc amoureux, Francesco Alberoni
  • Tous les matins de l’amour… ont un soir, Jacques Salomé
  • Mange, Prie, Aime & Mes alliances : Histoires d’amour et de mariages, Élizabeth Gilbert
  • Apprendre à vivre et à aimer, Léo Buscaglia