« Des souris et des hommes » : la chute du rêve américain

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Crédit photo: Caroline Laberge

Classique de la littérature américaine du XXe siècle, l’œuvre de John Steinbeck fait l’objet d’une nouvelle adaptation au Théâtre Jean-Duceppe. Avec Benoît McGinnis dans le rôle de George et Guillaume Cyr dans celui de Lennie, c’est toute une performance que nous offrent ces acteurs.

Mise en scène par Vincent-Guillaume Otis (voilà la raison pour laquelle notre Patrick Bissonnette dans District 31 est absent!), Des souris et des hommes nous plonge au cœur de l’Amérique des années 1930, au début de la Grande Dépression.


Des amis aux antipodes

Rappelons un peu l’histoire : George et Lennie sont des amis d’enfance. Ils travaillent dans des ranchs pour survivre, mais également dans l’espoir qu’un jour, ils auront assez d’argent pour posséder leur propre terre avec leurs poules, leurs chiots et leurs lapins. C’est le rêve de tous, mais trop souvent noyé dans l’alcool et les prostituées.

Alors que l’heure est plutôt à l’individualisme (on souhaite d’abord sauver sa peau), la solidarité entre les deux hommes contraste avec les autres personnages.

Si George se présente comme un bon travailleur doté d’un fin esprit, Lennie est atteint d’une déficience intellectuelle. Il a un penchant pour tout ce qui est doux : souris, chiots, lapins et… femmes.

Grand gaillard, il travaille comme pas un. Loin d’être méchant, son peu de mémoire et (surtout!) sa force qu’il est incapable de maîtriser, le mettent souvent dans l’embarras. C’est ainsi qu’ils quittent un ranch pour un autre, après chaque nouvel incident.

Du moins, jusqu’à ce qu’un drame survienne


Sortez vos mouchoirs!

Crédit photo: Caroline Laberge

Cette pièce d’une heure trente ne présente aucun temps mort. Pas le temps de décrocher, de penser à ses propres soucis, tant le propos de la pièce et les principaux acteurs nous prennent aux tripes.

Mention spéciale à Guillaume Cyr, qui défend admirablement le personnage de Lennie. Et la finale…

Quelle finale!

Ne divulgâchons rien, mais rares ont été les pièces où je suis sortie aussi chamboulée, les larmes aux yeux.

Des souris et des hommes est présentée au Théâtre Jean-Duceppe jusqu’au 1er décembre.