L’amour… comme avant

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Est-ce que c’est juste moi, ou il me semble que nos amourettes de jeunesse étaient dont bien plus intenses, dont bien plus passionnelles, dont bien plus fusionnelles, dont bien plus amoureuses que les histoires d’amour version 2016?

Je me souviens de mon premier chum, mon premier VRAI amour. Celui qui a touché mon cœur en plein centre quand j’avais 15 ans! BANG! Nos regards s’étaient croisés durant un party. C’était le frère d’un ami, lorsque j’étais au secondaire. J’ai partagé ma petite vie de jeune fille avec lui durant presque… sept ans!

Ouuufffff!

Le mot «Amour», même celui avec un grand A, était bien petit pour décrire la force qui nous unissait, sincèrement! On nous appelait «les inséparables»! On se téléphonait tout le temps, on se voyait dès qu’on le pouvait, on faisait touuuuut ensemble!

On était affectueux, démonstratifs, loyaux, dévoués, à l’écoute. On pouvait passer DES HEURES ENTIÈRES à s’embrasser! On n’avait pas peur de se regarder dans les yeux et de se dire qu’on s’aimait! Et à ce moment-là, la Terre arrêtait de tourner.

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On était avant tout les meilleurs amis du monde: c’était la clé!

On riait, on faisait des blagues, on se jouait des tours, on déconnait constamment. On s’intéressait l’un à l’autre et on planifiait un futur ensemble. On s’aimait! Seigneur qu’on s’aimait! Oui, il y a eu des mauvais jours. Ces jours où on se chicanait et lorsque l’un de nous deux s’en allait, l’autre courait derrière lui à toute allure pour le rattraper. Inséparables, je vous disais!

Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans lui. C’était impensable! S’il me laissait, je mourrais! Le monde tout entier s’écroulerait!

Oh il y a eu ces quelques «breaks», oui, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Je pense qu’on tentait simplement de montrer à l’autre qui était le plus fort, pour se babouner un peu. Maudit que ça faisait mal… Mais on finissait toujours par revenir ensemble. Nouvellement inséparables. Il n’y avait que nous deux contre le reste de l’univers!

Il me faisait constamment de petites attentions, de petits cadeaux ultra cutes et personnalisés, et toujours accompagnés d’une carte ou d’un petit mot doux écrit de sa plus belle plume, avec des mots soigneusement choisis. Il m’écrivait régulièrement des poèmes et des lettres d’amour de dix pages. Il venait parfois cogner à la fenêtre de ma chambre durant la nuit pour que je vienne lui ouvrir la porte et qu’il me vole un baiser. Juste ça. Simplement. Et il repartait.

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Ça m’amène à revenir sur ce que je vous ai dit dans mon article sur l’amour jetable. J’ai l’impression que désormais, les hommes ne veulent plus s’engager et s’investir dans une relation. C’est trop de temps, trop demander. On se pose trop de questions… On cherche de la consommation rapide. Du jetable. Pourtant, on est sur Terre pour trouver l’âme sœur et fonder une famille. C’est un peu ça le but de la vie, non?

En 2016, lorsqu’on vit une rupture, on pleure un peu et on se met (ou remet) rapidement sur un site de rencontre. Tout le monde est sur MonClasseur, Tinder, Happn et autres. On swipe à gauche, quelques fois à droite. Une jolie personne et hop, on engage une conversation insipide et on se rencontre le soir même.

On fait une foule de rencontres. Beaucoup trop même. On a trop de choix. Et trop de choix, c’est comme pas assez. Des fois, trop de choix, ça fait douter.


Cette flamme…

On va trop vite, on ne vit pas le moment présent. On ne prend même pas la peine de garder en vie cette flamme du début qui nous anime. Vous savez, celle qui nous donne des papillons dans le ventre quand on rencontre pour la première fois quelqu’un qui nous plait vraiment, sur tous les points, qu’on ressent vraiment un potentiel amoureux.

Cette flamme qui, lors d’une discussion, fait en sorte qu’on observe l’autre personne droit dans les yeux, qu’on n’entend plus les bruits autour, qu’on ne voit pas les heures passer. Celle qui nous chicote, qui nous fait espérer un petit signe, un petit geste qui nous indiquera qu’il y a attirance réciproque. Un sourire charmeur, sa main qui effleure la nôtre, une mèche de cheveux qu’il replace tendrement derrière notre oreille. Il n’y a que nous et l’autre personne. Et à ce moment-là, on ne souhaite qu’une chose; que nos lèvres se fusionnent.

Mais non! On n’a pas le temps pour ce genre de titillements inutiles. Non! Cette «flamme», on la consomme le soir même, voire dans les heures qui suivent. C’est tellement facile. On se donne tout(e) entier(ère) au (à la) premier(ère) venu(e). Et ensuite, plus rien. Tout ce qu’il y avait à «consommer» a été consommé, donc…. «Ciao bye! Who’s next?»

Avant, un baiser voulait dire que tu étais en couple, un baiser voulait tout dire. Maintenant, ça ne veut plus rien dire…

Peut-être que ce n’est pas une question d’être en 2016, mais plutôt une question d’âge…

Peut-être que, dans ma tête, je vis dans un monde de Disney… Peut-être. Mais j’ai envie de vivre une relation qui remplira mon ventre de papillons… comme avant.