Les élections ont pris d’assaut la province. Dès le 22 août, à minuit, des équipes ont installé des pancartes chaque coin de rue, pour se faire le plus visible possible.
On a beau rire de l’époque où on avait l’impression d’entendre Harper dire Érection plutôt qu’Élections, mais on s’entend que c’est loin d’être excitant quand les pancartes reviennent.
tout d’abord, je vais être franche : je ne comprends pas tellement la politique…
Enfin, c’est mêlant, c’est compliqué et tout le monde est supposément corrompu ou menteur. En fait, beaucoup d’électeurs chialent dès l’annonce du nouvel élu, mais si personne n’est content du résultat du vote, qui a donc voté? Des farfadets ninjas du parti élu? Ou s’agit-il d’un immense complot sans fin?!
Insérez ici le scénario du prochain film de Denys Arcand
C’est sans gêne que j’admets avoir annulé mon vote aux dernières élections, que ce soit municipales, provinciales ou fédérales. Par conséquent, je n’ai jamais chialé lors du dévoilement du résultat des votes.
Cette année, par contre, j’ai décidé de faire un gros effort afin de ne cocher qu’une seule case sur mon bulletin de vote, le 1er octobre.
Voici donc, étape par étape, comment j’y suis arrivée…
Étape 1: Sortir des préjugés
Les préjugés viennent du public qui, par exemple, n’aime pas Québec Solidaire parce que Manon Massé a une moustache. Ou bien ceux qui trouvent Trudeau bein cute (c’est pas les bonnes élections, ma chum…). En résumé, j’ai décidé de me faire ma propre tête sur les candidats sans prendre en compte les opinions des autres. Juste moi, ce que j’en pense vraiment, moustache ou pas moustache.
Puis, on s’entend que c’est pas une face qu’on va élire, mais bien les idées d’une personne.
Étape 2: M’informer
En théorie, tous les partis ont un site web avec un énoncé de tout ce qu’ils ont comme objectifs. Aussi, les 23 vidéos informatifs du Programme Rad sont géniaux pour vulgariser la politique. Sinon, une méthode rapide existe et c’est avec la boussole électorale de Radio-Canada. Il s’agit de répondre à des questions et ensuite prioriser les secteurs qui nous concernent le plus. Éducation, culture, finances, etc… pour trouver le parti qui nous correspond le mieux.
Étape 3: Paniquer
J’ai complété le questionnaire de la boussole. Deux fois. Trois fois. J’ai reclassé mes priorités, puis le résultat m’a mêlé encore plus. J’ai lu chaque déclaration des partis selon les secteurs qui me concernaient et… j’avais envie de pleurer. Help!
Étape 4: Devenir orpheline
S’il y avait un Tinder des élections, je n’aurais simplement eu aucun match. J’en ai donc conclus qu’encore cette année, je vais écouter la soirée du décompte des votes comme j’écoute une finale de la LNH. Soit avec un sentiment confus, entre l’excitation et le:
J’avais juste pas envie d’écouter une reprise d’Un souper presque parfait 2014 pour la Xe fois.
Étape 5: Penser déménager
Je suis retombée dans les réseaux sociaux à saveur électorale en regardant par-ci par-là les articles et posts faits par les médias et monsieur/madame Tout-le-monde. D’abord, le candidat douteux qui est fière de sa BMW « pour cruiser des votes dans une chambre de commerce ». (Thanks God, il a finalement remis sa démission.)
D’un autre côté, il y a les électeurs qui dénoncent le « racisme blanc » de l’affiche de Québec Solidaire, qui illustre une personne noire. Ou au contraire, ceux qui pensent que QS aurait comme préjugé que tous les noirs ont besoin de soins dentaires…
Bref, ça va dans tous les sens. J’ai envie d’en rire et d’en pleurer.
- J’ai regardé le prix des billets d’avion : trop cher.
- J’ai regardé le prix de l’essence : trop cher.
- J’ai regardé la distance entre chez moi et loin d’ici : trop loin à faire en vélo.
Bon, nous ne sommes quand même pas en Corée du Nord, nous vivons dans une belle province avec de belles conditions… Mais, encore cette année, je vais cocher plus d’une case sans chialer.
sur ce, bonne chance, mais surtout,
n’oublies pas de voter!