Le jour où ma vie a changé. Ce moment où j’ai aperçu la deuxième petite ligne rose se dessiner sur mon test de grosses, en même temps que mon sourire se dessinait sur mon visage.
J’étais enceinte !
C’est là, que tout a vraiment commencé. Mais, j’étais loin de me douter de la suite…
Sacrée inquiétude!
La réalité a frôlé la fiction quelques jours. S’en est suivi de l’excitation, pour finalement aboutir dans un mur. Paf ! L’inquiétude.
Ce feeling appartenant au clan des méchants venait de m’attraper. Inutile d’essayer de m’en sauver, j’étais ligotée sans possibilité d’évasion éminente. Ça ne faisait pas partie du plan, de MON plan.
L’inquiétude c’est comme la personne « tache » d’une gang. Personne ne l’invite, pourtant, elle est là et ne comprend pas qu’elle n’est pas la bienvenue.
Je venais d’obtenir ma carte de membre du club des mamans sans même m’y être abonnée. Aucun frais d’adhésion, on me l’a remise drette de même ! Gratos ! Nul besoin de la renouveler, ça se fait automatique quand tu es maman. Joie ! not...
De toute vraisemblance j’avais signé tout un contrat. Avec écrit en minuscules, au bas du parchemin:
Vous consentez à vous inquiéter toute votre vie pour vos enfants!
Sentiment hypocrite
Ce sentiment, similaire à la peur, s’est installé tout doucement, en hypocrite, me laissant même croire qu’il ne serait que de passage…
Fausses illusions !
Cette crainte qui grandit comme poussent les mauvais herbes y était pour de bon.
Tu t’es pointé le bout du nez en même temps que l’été et cette satanée inquiétude avait déjà fait son nid. S’il fallait:
- qu’il t’arrive quelque chose…
- que tu sois malade…
- que tu quittes mon bedon, ta maison…
Tous les scénarios y sont passés.
Les mamans excellent dans le processus de fabrication des peurs, crois-moi!
Le meilleur pour toi…
Mon bébé, je veux plus que tout au monde le meilleur pour toi!
Je veux ton bonheur, que tu aies des amis pour jouer, que tu sois accepté comme tu es, que tu t’aimes, que tu sois heureux tout simplement.
Mon coeur de maman n’est pas encore équipé pour faire face au moment où tu rentreras de l’école en pleurant, la tête entre les deux jambes, parce que le p’tit Léo t’a traité de « nono ». Et bien franchement, je crois que je ne le serai jamais….
Mais ça, tu ne le sauras pas
Le pire dans tout cela, c’est d’en être consciente et de ne pouvoir absolument rien faire. C’est de voir les coups arriver sans pouvoir les arrêter.
Le pire, c’est d’attendre que l’ouragan fasse ses ravages et de t’attendre de l’autre côté, pour t’aider à rapiécer les petits morceaux brisés.
Crois-moi, je prendrais tout sur mes épaules pour t’éviter de rencontrer la souffrance et ses alliés. J’ai le motton quand j’y pense, ça me fait mal en dedans. Mais, puisque j’ai tendance à soutirer le positif de chaque situation, je me dis que cette crainte de te voir triste ne sera, à ce moment…
qu’une opportunité pour Papa et moi de te donner tous les outils nécessaire à ajouter dans ton p’tit coffre.
Un cheminement
Parce qu’on est tous passé par là et que tu y passeras toi aussi. Aujourd’hui, je comprend mieux mes parents. Parce que je sais que tout ça fait partie de la vie et que c’est un cheminement.
Je veux que tu saches que nous serons toujours là pour toi. Et quand ça n’ira pas, on fera face à tes bobos…
ensemble!