Des féministes, des amies et des likes : ce que j’ai pensé du film Fabuleuses

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J‘avais donc bein hâte à la sortie du film, après avoir vu la bande-annonce des Fabuleuses, mais en même temps, j’avais aussi très peur d’être déçue…

  • Est-ce que ça allait être une grosse caricature exagérée des milléniaux?
  • Est-ce que ça allait être un film d’ados borderline quétaine?
  • Est-ce que, est-ce que, est-ce que….?

J’ai donc pris mes doutes et je les ai cachés dans le fond du sac de popcorn en m’asseyant devant le grand écran… seule dans la salle. Le film était sorti depuis quelques jours seulement, c’était la fin de semaine et pas un chat n’était venu encourager une production québécoise 100% féminine.

J’ai donc souhaité, à ce moment précis, que le film soit assez bon pour que je nargue tous ceux qui n’étaient pas au rendez-vous ce soir-là.


Influenceur… pour le meilleur et pour le pire

Mon verdict : ce n’était pas bon, c’était VRAIMENT bon!

Je ne me suis pas garrochée sur les murs, mais j’ai été captivée par l’histoire et les personnages. Et surtout, j’ai eu l’impression de regarder un gros miroir sur la réalité dans laquelle nous vivons. La réalité des jeunes d’aujourd’hui, qui ne veulent pas devenir chanteur, acteur ou peintre.

Nenon, ils veulent devenir influenceurs! Pis ça fait peur…

Avoue que c’est quand même tentant de recevoir des bébelles gratuites par la poste, de faire des voyages pis de recevoir plein de cash alors que ton c-u-l n’a même pas passé une seconde sur un banc d’université. T’sais, le rêve!

Bref, déjà que ces personnalités du web étalent leur vie au grand public, ici, elles vont encore plus loin. T’sais, ta personnalité pref’ sur Instagram, celle qui fait des stories chaque jour où elle déballe des produits reçus par la poste, bein elle l’a déballé peut-être 10x devant sa caméra avant d’avoir la bonne shot.

On réalise soudainement comment la belle image est un peu ridicule, en fin de compte…


Derrière la caméra

Fabuleuses 02

On parle des influenceurs, oui, mais aussi du féminisme. Et parlons-en, nous aussi! Cette production menée par Mélanie Charbonneau a pu compter sur une équipe 100% féminine. Chapeau!

L’histoire, quant à elle, parle de ce qu’est le féminisme selon deux points de vue différents. Et c’est là que ça devient intéressant…

Célébrer la femme en portant des vêtements qui en dévoilent plus, parce qu’on est fière de notre corps?

ou

Se laisser pousser les poils partout et porter ce que l’on veut parce que fuck, c’est mon corps?

Un bon débat d’actualité qui est bien mené par les comédiennes que j’ai découvertes grâce au film et que je souhaite revoir encore plus souvent. Name drop: Noémie O’Farrell, Mounia Zazham et Juliette Gosselin!

Bref, si t’as envie d’une bonne raison pour manger du popcorn sans culpabiliser, vas voir Fabuleuses et enjoy!