Plusieurs artistes profitent de leur passage au Festif! pour y vivre la vraie expérience de festivalier. On les croise un peu partout, ils vont voir des shows, parfois ils font même des spectacles-surprises ou se joignent à d’autres artistes en tant qu’invité.
Ce fût le cas de Matt Holubowski (en spectacle vendredi), qui est venu chanter avec Gabrielle Shonk (samedi) lors de son rappel. Une belle surprise pour les festivaliers, un moment unique.
En fait, c’est ça le Festif! : une tonne de moments magiques qu’on croirait improbables
D’ailleurs, Gabrielle Shonk a elle aussi décidé d’y passer le week-end, pour vivre l’expérience au maximum!
Sur scène, elle s’est exclamée :
C’est ma première fois au Festif! et j’ai le goût de revenir chaque année. D’après moi, la définition du bonheur, c’est le Festif! de Baie-Saint-Paul.
Plus tard, un bébé qui commençait à marcher voulait monter sur scène et n’arrêtait pas de danser. Après la chanson, Gabrielle Shonk a lancé :
Je sais pas si mon cheese va réussir à passer au travers de ce show-là… Mon sourire va peut-être fendre!
Puis, elle a terminé son spectacle en disant qu’elle avait passé un week-end de rêve, avant d’enchaîner son plus gros hit, celui qui l’a fait connaître, Habit. Elle dit d’ailleurs « avoir les deux pieds dans un rêve » depuis et grâce à cette chanson.
La Journaliste a eu la chance de jaser avec Gabrielle Shonk, chanteuse à la voix maîtrisée et envoûtante, de son parcours inspirant. Voici ce qu’elle avait à dire…
Tu as introduit des nouvelles chansons dans ton spectacle, alors dis-moi, as-tu déjà commencé à travailler sur un nouvel album?
Oui! J’ai recommencé à écrire. Je ne sais pas où ça s’en va pour l’instant, mais j’ai recommencé à écrire des tounes et ça fait du bien. Ça faisait un petit bout que je n’avais pas créé, alors je commence ça tranquillement pas vite. J’en avais besoin.
Es-tu davantage en confiance, étant donné que tu as déjà sorti un premier album en 2017?
Je suis assez perfectionniste, ce qui fait que ç’a été long avant que je décide de sortir un disque. C’est certain que de l’avoir fait une première fois, ça me donne une vue d’ensemble que je n’avais pas nécessairement. J’avais décidé de faire mon premier par moi-même, pour voir qui allait embarquer avec moi une fois qu’il serait fait. Ç’a été une surprise vraiment agréable de réaliser qu’Universal avait un intérêt pour mon projet. C’est un peu comme un rêve…
Comment décrirais-tu ton identité musicale?
Je suis un peu bipolaire là-dessus, dans le sens où j’ai fait beaucoup de jazz avant. Mais, j’ai un grand amour pour la musique folk, tout ce qui est auteur-compositeur-interprète guitare/voix, et pour tout ce qui est soul, blues. Mon père est d’ailleurs bluesman. Donc je pense que ce que je fais, c’est un mélange de tout ça. Évidemment, j’écoute des trucs plus contemporains, j’aime beaucoup la musique un peu plus indie et ça aussi, ça entre en ligne de compte.
Des fois, serais-tu tentée de faire quelque chose de plus « commercial » pour jouer à la radio?
Je ne me suis jamais attardée à ça, non. C’est certain qu’il y a des moments où tu te dis que ce serait le fun de jouer à la radio, parce que c’est une manière d’aller chercher un plus grand public. Je ne suis pas fermée à ça, mais je ne me suis jamais vraiment donné cet objectif-là dans mon processus créatif. C’est plutôt ; j’ai une idée de chanson, comment faire en sorte que la chanson soit la meilleure possible?
Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées depuis ton passage à La Voix?
C’est un milieu qui bouge beaucoup et rapidement. Moi, je suis plutôt du genre à m’attacher aux personnes avec qui je travaille. Donc, dans les deux dernières années, c’est certain qu’il y a eu des gens qui sont venus et d’autres qui sont partis. Ça arrive, c’est comme ça que ça fonctionne dans le domaine, mais pour moi, c’est un processus d’apprentissage. Apprendre à accepter que des personnes quittent le bateau.
Aurais-tu des conseils à donner aux jeunes musiciens qui rêvent de percer?
C’est vraiment d’être soi-même, tout le temps. Pour d’autres, c’est aussi d’être all in dans leur personnage. Tandis que moi, mon projet est plus organique et authentique. Il faut juste vraiment suivre son instinct et évidemment ne pas lâcher. Il y a une grande part de persévérance, c’est clair.
Quelles sont tes plus grandes qualités, celles qui t’ont menée là où tu es aujourd’hui?
Je suis vraiment passionnée. La musique, c’est ma vie, carrément. Mon hobby, c’est la musique. Quand j’ai des temps libres, je vais voir des shows. J’ai une relation extrêmement passionnée avec la musique et avec ce que je fais. Je pense aussi que je sais bien m’entourer et ça, c’est vraiment important. J’ai la chance d’avoir des gens autour de moi qui sont vraiment bons et présents pour moi, donc dans les moments plus difficiles, j’ai ces relations-là qui m’aident à me grounder et à continuer à avancer. Il y a des moments de doutes, c’est normal. Tout le monde doute de soi-même à certains moments. Mais c’est bien, parce que ça te permet d’évoluer et de faire de l’introspection. Tu te poses plein de questions quand t’es dans ce tourbillon, mais tu en sors souvent plus fort. Donc, même dans les moments creux, il faut persévérer, rester positif, s’entourer des bonnes personnes et être soi-même. Je pense sincèrement que de rester intègre, ça fait en sorte que t’as moins de chances de regretter tes décisions.
Une passionnée sur la route
Comme elle le dit si bien, Gabrielle Shonk est une passionnée de musique.
Cet été, elle continue donc de donner quelques spectacles dans des festivals et que fait-elle lorsqu’elle est en congé? Elle va voir des artistes en spectacle! Elle se dirigeait justement vers Détroit, pour voir Bon Iver en spectacle au MoPop Festival.
Et en attendant son deuxième, on vous conseille fortement son premier album éponyme, disponible sur toutes les plateformes.