Quand j’ouvre la télévision, une publicité sur trois me rappelle que je vis dans un monde infesté de microbes diaboliques, qui n’attendent que de s’attaquer à moi.
Vite, sortons le Hertel, le Vim, le CLR, histoire de stériliser le plancher, le comptoir, la table, les chaises. Bref, l’air qu’on respire…
Et si vous devez vous laver les mains, ne toucher jamais, ô grand jamais au distributeur de savon. Cette petite machine crasseuse à souhait.
Bon, assez parlé, il faut traquer les bactéries. Une à la fois s’il le faut. Mais par où commencer?
Sur le site web de Purell, on peut mettre la main gratuitement sur la liste noire des endroits où les germes pratiquent la polygamie à un rythme effréné.
Entre autres les…
- menus au restaurant
- paniers à l’épicerie
- pots de Ketchup/Relish/Moutarde
Se faire un hot-dog est donc une activité à haut risque: Vous êtes avertis!
Purell a même réalisé une étude auprès de la population américaine, afin de savoir si les parents devraient apprendre à leurs enfants à serrer la main aux gens. Résultat : 45 % des répondants ont signifié leur inquiétude à l’égard d’une telle pratique puisqu’elle pourrait transmettre des germes à leurs progénitures.
HORREUR!
Chassons la saleté physique…
La solution est simple. On devrait tous se transformer en M. Net. Être blanc comme neige, étincelant, frais et nickel en tout temps.
Devenons des M. Net, soyons des effaceurs magiques des temps modernes. À force de tout nettoyer, de tout récurer, d’astiquer, on arrivera peut-être à effacer nos erreurs, nos torts…
À défaut d’avoir une touche CTRL+Z, utilisons du Febreze pour camoufler nos faux-pas et procurons-nous les meilleurs détergents pour éliminer nos traces disgracieuses.
Aseptisons la société. Stérilisons nos vies. Éliminons le chaos. Adieu microbes. La prolifération est ter-mi-née!
…et virtuelle
Et tant qu’à astiquer notre existence, faisons-le aussi dans notre deuxième vie, celle qui est virtuelle.
Blanchissons nos dents sur ce cliché à Venise, retirons les poches sous nos yeux dans notre photo de profil, lissons notre peau sur notre selfie au parc La Fontaine.
Pas le choix, être des M. & Mme Net, ça requiert un effort supplémentaire. Pas question d’être «sale» sur le web.
Mais moi, je n’aime pas ça être Mme Net, être blanche comme neige, étincelante, fraîche et nickel en tout temps…
Je préfère avoir les sourcils un peu en broussaille sur mes photos, avoir un bouton ici et là sur le front, et me remettre un peu de déo au travail par une chaude journée de juillet.
Bactéries, physiques et virtuelles, je vous attends !