Dans notre société actuelle, beaucoup mesurent leurs succès en les comparant aux réussites des autres. En gardant cette idée en tête, je vais vous présenter ma critique du film Le double, paru en 2013, dont le personnage principal est incarné par Jesse Eisenberg.
J’aimerais vous aviser que ce film n’a pas de grosses scènes d’actions. Par contre, il s’agit d’un film très intéressant puisque nous pouvons l’analyser et comprendre la critique de la société qui en est faite. De plus, l’histoire nous force à penser à ce que nous ferions, si cette situation nous arrivait…
La tendance à s’effacer
Le film débute avec Simon, qui est dans le train pour aller au travail. Cette scène est importante puisqu’elle vient nous montrer un homme s’approchant du protagoniste, lui disant qu’il a pris sa place… dans le train vide.
Nous sommes donc témoins, dès le départ, que Simon a l’habitude de s’écarter pour donner ce que demandent les autres, même si ça ne lui plaît pas.
Simon travaille dans le même bureau depuis les sept dernières années et ses collègues ne savent toujours pas son nom. Le jeune homme travaille toujours tard, n’a pas de réels amis ou de loisirs. Ce qui le motive le plus à endurer cette routine, c’est Hannah, une autre employée.
Il est amoureux d’elle, mais trop gêné pour lui parler.
Malheureusement, à la place de tenter sa chance en l’invitant à sortir, il la suit partout afin d’avoir une occasion de lui parler et pour savoir ce qu’elle aime.
Sa peur de se faire REJETER est donc plus forte que son désir de prendre les choses en main
Cependant, la routine de Simon James prend un tournant lorsqu’un nouvel employé est engagé à son travail. Le nouveau en question se prénomme James Simon! Si ce n’est pas assez de coïncidences, il a le même physique que Simon. Par contre, leurs personnalités sont contraires. Le personnage principal est réservé, alors que son opposé est confiant et n’hésite pas à tout faire pour obtenir ce qu’il veut.
Les deux hommes commencent donc à faire connaissance, mais leurs vies sont si différentes… Au début, James utilise son charisme afin de rendre quelques services à Simon, mais avec le temps il se sert de Simon afin de saisir d’autres opportunités.
Double, coïncidence ou hallucination ?
L’environnement
Il y a quelques aspects intéressants dans ce film. D’une part, il fait toujours sombre. De plus, la trame sonore comporte presque toujours des violons, de façon à ce qu’il y ait toujours une tension. Ces éléments donnent l’impression que la vie de notre héros n’est qu’une longue journée sans fin et que tout ce qui l’entoure est stressant. La musique donne l’impression que les moindres faits et gestes de Simon sont critiques.
Cela nous fait donc comprendre que pour cet homme, prendre des décisions vient avec un facteur stress intense, puisqu’il a peur de faire les mauvais choix.
Le contexte
Le monde dans lequel sont les personnages est une société bureaucratique où tout le monde est une pièce remplaçable et dont la seule utilité est de satisfaire les dirigeants d’entreprises. Dans plusieurs scènes, nous pouvons voir que l’homme n’est qu’un numéro et sa personnalité, ainsi que son opinion, n’est pas importante. Simon est donc las de n’être qu’un pion, alors que son double grimpe les échelons de l’entreprise à toute vitesse.
D’ailleurs, la performance de l’acteur est tout simplement incroyable! Pendant un instant, il est facile d’oublier que le même homme fait les deux rôles. La personnalité de Simon James et de James Simon est différente, mais leur langage corporel aussi et Jesse Eisenberg est capable de bien séparer les deux personnages.
Je ne veux pas trop en dire, afin de ne pas vous gâcher les meilleurs moments du film. J’espère toutefois que mon résumé aura su capter votre attention, car je crois qu’il s’agit d’une oeuvre à écouter à plusieurs moments de notre vie, afin de mieux comprendre certains messages qu’elle y cache.
Par exemple, le fait que la société souhaite qu’on devienne le maillon d’une chaîne plutôt que d’être unique.
Si vous avez aimé Le double et que vous voulez une version plus approfondie, sachez que ce film est inspiré du livre au même nom, écrit par Fiodor Dostoïevski. Pour ma part, je risque de me le procurer afin d’avoir plus de réponses à mes questions…
Avant de vous quitter, je voulais vous poser une question selon les thèmes abordés dans cette oeuvre:
Sommes-nous la seule chose qui nous empêche d’OBTENIR ce que nous désirons?