Le rôle de parent en est un des plus complexes. Autant c’est gratifiant de voir nos enfants évoluer, s’épanouir, autant c’est crève-cœur de réaliser que nous ne sommes pas parfaits. On voudrait tous en faire plus, être plus patients, plus doux, plus dévoués, mais bon… À chacun ses limites!
L’important, selon moi, est de faire son possible, et de s’assurer que ses enfants soient heureux et en sécurité, en évitant de se comparer. Pas facile, je sais… Mais pour vous encourager, voici les 5 choses qui me challengent le plus en tant que mère.
1- Me demander si j’en fais assez
Est-ce que je joue assez avec lui? Est-ce que je suis assez patiente avec lui? Est-ce que je suis trop (ou pas assez) sévère avec lui? Tant de questions qui demeurent sans réponse…
2- Être présente
Physiquement et mentalement, je veux dire. Parce que des fois, mon corps est là, mais mon esprit est ailleurs… Suis-je la seule?
3- Ne pas perdre mon calme quand mon fils perd le sien
Je pense avoir lu tous les textes sur la parentalité positive, mais parfois, même si je sais que c’est normal de faire une crise pour un bol rouge ou bleu, c’est plus fort que moi : j’éclate…
4- Faire le souper chaque soir
Je déteste cuisiner! J’ai longtemps fait affaire avec un traiteur, qui me simplifiait beaucoup la tâche à l’heure du souper, mais par manque de budget, j’ai arrêté. Donc depuis, je porte ce lourd fardeau de devoir cuisiner chaque soir, et c’est un énorme poids sur mes épaules, car je veux que mon fils mange varié et santé, mais je n’ai aucun talent…
5- Me demander s’il sait à quel point je l’aime
Je lui dis « je t’aime » tous les jours, sans exception, mais comprend-il vraiment ce que ça veut dire? Pour lui, est-ce que ce sont de simples paroles?
Et toi, quels sont tes plus grands challenges en tant que parent?
Parmi mes challenges de parents… je partage les tiens, et j’en ai quelques autres…
– comme beaucoup, mon garçon va maintenant à la garderie depuis un moment, et de ce fait, est aussi souvent malade et/ou ferait face à certains problèmes de développement 💁😅. Un des défis qui vient me chercher est de faire la part des choses entre les différentes instances et leurs opinions qui sont « oh dont meilleure » que celle du voisin… On consulte le 811 qui met son point sur la table statuant qu’il n’y ait pas d’autres choix que d’aller à l’urgence, et à l’urgence de se faire virer de bord parce que ce n’est rien. Ça s’étire en longueur, on va à la clinique qui parvient à nous aider un peu, puis au suivi de pédiatre, la clinique se fait « basher » parce qu’ils ne sont pas spécialisés en enfants et leur solution n’aurait pas été nécessaire, mais en même temps le problème continue de s’étirer et la pédiatre n’a pas de solution pour un problème tout de même confirmé au rayon x de la clinique… et de l’autre côté, on a les « red flags » soulevés par une infirmière du clsc qui met en branle tout un petit monde pour son développement, pour au final avoir mille et un rendez-vous de spécialiste venant tous et chacun indiquer que « non non » le problème n’existe pas vraiment et d’un air perplexe, verbalement demandant si nous-même constations un pépin et mettre en doute les dires de l’infirmière. Maelstrom maléfique de contradictions, de perte de temps, de jugements sur notre qualité de soins prodigués et notre bon-vouloir, puis de dommage sur l’estime et la confiance de coco parce qu’à être trimbalé à gauche à droite à n’en plus finir, on l’épuise encore davantage et il en commence de l’anxiété.
– Le ménage perpétuel… notre micro 4 1/2 sur l’île au 2e étage était loin d’être adapté pour notre petit coco. Mais on n’avait pas prévu non plus le saut faramineux des loyers donc, hé, on fait avec ce qu’on a 😉 … mais bref, à deux on se pilait déjà sur les pieds dans notre maigre espace. Arriver à faire du sens de nos affaires en satisfaisant nos besoins, ceux de petits bonhommes et ne pas prendre une débarque dans les jouets ou les piles de linges propres pliées entre la table et la laveuse, c’est du sport !
– Souffler et continuer à me persuader que mon garçon ne mourra pas… grossesse difficile en repos et alitée, accouchement difficile, 5 mois de jaunisse, les craintes irrationnelles de mort subite du nourrisson et de sécuriser la maison, quelques drôles d’épisodes de convulsions qui finalement ne sont pas revenus, ses belles débarques de petit casse-cou… est-ce qu’on en revient un jour ? Je ne suis plus en « fight or flight mode », mais j’aimerais être à mi-chemin entre mon époux très laid-back et la maman poule que je ne veux pas devenir
– Maman dévouée, maman et épouse, et maman et personne à part entière … Bon petit garçon est un bébé de pandémie… il a grandi dans mon ventre alors que nous étions confinés, la Terre ne tournait que pour son papa, lui et moi dans notre micro-univers encabanés avec nos proches à distance. Vient sa naissance, encore une fois, services restreints. Même arriver à le faire peser s’avère un défi, on ne peut pas risquer de contaminer nos parents, nos familles sont à la fois occupées et distancées, l’aide qu’on peut recevoir est très limitée (lire inexistante). Pas à l’abri des baby-blues et de la dépression post-partum, ma vie reposait à être maman, alors à ce moment-là, je donne le meilleure de moi, malgré mon corps et mes hormones de « mamallaitante » dans le tapis, à essayer de faire le mieux possible selon nos valeurs, l’éducation qu’on veut lui donner, s’assurer de lui procurer une bonne stimulation sans que ce soit trop, le peau à peau et tout le tralala. Mais à vouloir se surpasser pour son bébé, vivre l’un avec l’autre en cherchant à être bienveillants sans se taper sur les pieds, on se perd… le besoin d’espace ne peut pas être comblé, les besoins corporels ne peuvent pas être satisfaits pour x-y-z raisons, et le besoin de parler reste en suspend dans l’air alors qu’on n’y arrive plus… Pendant la grossesse, on s’est fait dire d’en profiter parce que les moments à deux allaient disparaître, on ne se rendait pas encore compte de l’importance de ceux-ci…
Tellement bien écrit, et tellement d’accord avec tes propos! Les mamans doivent être des superhéros pour y arriver, de nos jours, mais malheureusement, les superhéros n’existent que dans les films, alors c’est un peu comme si on courrait après l’impossible… *soupir*
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