Pendant qu’on regarde défiler les #PregnantWoman sur Instagram et qu’on s’automutile à comparer notre ventre de baleine à celui des #FitMoms de ce monde (le tout en mangeant notre unique morceau de chocolat noir 90% #ARK parce que notre diabète de grossesse ne nous permet pas mieux), nous avançons lentement, mais surement, vers l’accouchement…
La raison de nos 30 livr… de nos 60 livres en trop et de nos sautes d’humeurs des derniers mois!
D’ailleurs, une pensée pour nos braves hommes, qui sont restés à nos cotés malgré les hauts et les bas…
Le jour J
L’accouchement, le plus beau moment de notre vie… ou pas. C’est relatif!
C’est bien rare que je saute de joie lorsque mon vagin est exposé tel un œil de bœuf pendant la dissection, lors de nos cours de Science du secondaire. Malgré tout l’amour que j’éprouve envers mon Terrible Two, l’accoucher n’a étonnamment pas été le plus beau moment de ma vie.
Même pas dans le top 5!
On aura beau multiplier 16 plans différents d’accouchement, diviser toutes les possibilités de déroulement et appliquer sagement la règle de Pie aux consignes enseignées pendant le peu de cours prénataux auxquels nous avons assistés : l’équation, on ne la résoudra jamais!
C’est comme jouer à la bouteille. On connait nos options (quelques-unes plus attrayantes que d’autres, certes), nous savons à peu près à quoi s’attendre (un french reste un french), mais le hasard décide du reste : SURPRISE !
Fille, si tu veux survivre, voici un de mes conseils de revenante : laisse ton humilité dans le cadre de la porte et laisse-toi aller.
Arrête de serrer les fesses et laisse la crotte sortir!
Parce que oui, il y a de fortes chances que ta progéniture vienne avec un extra à la livraison. Pis là, je ne te parle pas de poutine !
Mes crottes de lapin, tout le monde les a vues. Humilité : 5 / Moi : -1
Pourtant, on essaie de nous vendre la grossesse et l’accouchement comme si c’était le summum des expériences d’une vie. Non!
Rencontrer les membres des Backstreet Boys et passer très proche d’embrasser Kevin au moment d’une bise maladroite, ÇA, c’est une méchante belle expérience de vie. Déchirer jusque dans le milieu du dos et devoir prendre des médicaments pour faire des cacas aussi mous que du pouding (ne me remerciez pas pour la référence, ça me fait plaisir!)… c’est une expérience dont je me passerais.
Tout oublier… ou presque!
Par contre, 4 cacas nerveux et 12 points de suture plus tard, j’ai finalement compris ce qu’on essayait de dire. Lorsque j’ai sentis mon rejeton visqueux pour la première fois sur ma poitrine, sa chaleur, ses mouvements, lorsque j’ai senti son cœur battre, j’ai tout oublié.
Pas tout à fait, quand même, parce que mon chum s’est fait un malin plaisir d’user d’humour louche et de mentionner au médecin de me recoudre assez serré, créant ainsi un malaise et par le fait même, me sortant de la bulle enchantée dans laquelle je me laissais bercer, au son des premiers pleurs de mon enfant. Mais bon…
C’est alors que j’ai réalisé, avec un peu de recul, ce que je vivais. L’équipe médicale qui s’occupait de moi et de mon fils le faisait avec une joie sincère et contagieuse, comme si on venait de gagner à la loterie.
Sauf que c’est mille fois mieux que de devenir millionnaire!
Mettre un enfant au monde, c’est magique, tout simplement. Il n’y a pas de mots pour expliquer les différentes émotions qu’on vit dans ce court laps de temps. Donc, l’accouchement n’est pas le plus beau jour de ma vie, non. Mais, rencontrer mon fils est définitivement la plus belle expérience de toute mon existence.
Même si je me serais passée de l’accoucher, sans aucun doute…
Après, si tu es comme moi, ça reste toujours une belle anecdote à raconter dans les soupers de familles, entre les poudings et la crème glacée. Alors fille, si tu as peur, rassure-toi, ce n’est vraiment pas si pire que ça. D’autant plus que, peur ou pas, tu devras passer par là.
bref, respire et pense à moi… et mes crottes de lapin!