Dans cette mini-série d’articles, j’aimerais vous présenter des femmes qui ont osé. Des femmes qui ne sont pas nécessairement sous le feu des projecteurs, mais qui roulent leur bosse pour suivre leur instinct.
Le but ? J’espère vous inspirer, afin que nous toutes, soyons convaincues qu’il est possible d’oser. Après tout, on n’a pas besoin d’être Hillary Clinton ou Véronique Cloutier pour être une femme qui ose.
Parce que la femme qui ose suivre ses inspirations et qui fonce peut être juste à côté de vous…
Mylène et Marie-Hélène
– cofondatrices de Kanevas –
Kanevas est une nouvelle entreprise qui vous permet de créer le sac à main de vos rêves. Grâce à une collection de cuirs et d’accessoires spécifiquement sélectionnés, vous pouvez créer un accord parfait entre votre style et vos besoins.
Cette entreprise en démarrage tient en ce moment même une campagne de sociofinancement sur La Ruche.
Mais comment deux amies de longue date en sont-elles venues à créer une entreprise de sacs à main faits sur mesure ?
Tout commença par un vieux sac à main…
Vous savez, celui qu’on a déniché à bon prix, il y a 2 ou 3 ans, et qu’aucun autre sac à main n’arrive à détrôner. LE sac. CE sac. Celui qui passe partout, qui va avec tout. Chic, mais pratique. Malheureusement, celui-ci a une fin. C’est ce qui est arrivé à Mylène.
Un peu désespérée de ne pas retrouver un sac aussi parfait que celui-là, malgré ses nombreux efforts, elle débarque donc chez son amie Marie-Hélène (qui manie la machine à coudre comme une pro) pour qu’elle lui vienne en aide.
Et voilà ! L’idée qu’elles cherchaient depuis des semaines… Elles venaient de trouver l’objet de leur entreprise :
elles allaient offrir aux femmes le luxe de choisir le sac à main de leur rêve
Une étape à la fois
Bon. C’est bien beau tout ça, mais comment fait-on pour démarrer une entreprise de sacs à main sur mesure ?
« Une étape à la fois. Souvent, on se dit qu’on ne sait pas trop comment faire ceci, ou cela, mais rien ne presse. On apprend chaque jour de nouvelles choses », s’étonne Mylène.
« Nous avons débuté par une bonne préparation. Un plan d’affaires est pri-mor-dial ! Puis, nous avons exploré les fournisseurs, réfléchi à nos modèles, nos tissus. Nous avons même contacté des entrepreneurs pour avoir des conseils. À notre grande surprise, ils ont tous répondu avec enthousiasme et ont fait preuve d’une très grande générosité. On sentait vraiment leur désir de nous aider. Disons que ce fut encourageant ! », renchérit Marie-Hélène.
Puis vint la campagne de sociofinancement…
« Cette étape-là fut assez stressante. Déjà qu’au départ, j’étais un peu frileuse d’en parler à mon entourage. Je ne sais pas pourquoi… la peur de l’échec, peut-être ? Une fois que j’ai eu à parler de mon idée à une personne qui n’était pas de mon entourage, et que la réponse fut positive, on dirait que ce fut un soulagement, et c’est là que j’ai vraiment embarqué ! », me confie Mylène.
« La campagne de sociofinancement, c’est un peu comme si nous nous mettions à nues… devant tout le Québec ! »
Psssit ! Au moment d’écrire ces lignes, elles avaient déjà atteint 100 % de leur objectif ! Tout cela en 2 semaines. Un gros WOW !
Montagne russe d’émotions
Elles m’ont confié que pour elles, se lancer en affaires, c’est d’abord avoir la liberté de créer leurs propres barrières, de matérialiser leurs idées. Ce peut être trillant, mais assez effrayant en même temps.
« Se lancer en affaires, c’est comme sauter en parachute… sauf que tu construis ton parachute pendant que tu es dans les airs ! », me lance Marie-Hélène.
Elles comparent leur expérience à une montagne russe: De très grandes peurs, mais aussi de très grandes joies
En fait, les grandes joies sont l’accumulation de plusieurs petits succès. Une subvention accordée, un sample qui correspond à leur vision, une campagne de sociofinancement qui va très bien…
Je pense qu’il faut être prête à vivre constamment avec la peur de l’échec
« On se sent vraiment avec le syndrome de l’imposteur… » (Encore ce fameux syndrome si présent chez nous, les femmes…)
« On se sent imposteurs, parce qu’en réalité, on ne fait que ce que l’on aime. On ne fait que suivre notre instinct. On ne se sent pas entrepreneures. On se sent juste comme deux amies qui réalisent un projet qui leur tient à cœur. Sans plus », m’informe Marie-Hélène.
car Avant tout, pour elles, l’important c’est le plaisir. Le projet doit se faire dans la joie, sinon ça ne marche pas!
Les grands défis…
Y a-t-il un défi plus grand que les autres ?
La maternité !
– me répondent-elles en choeur
C’est la seule différence qu’elles ont vue entre un homme qui démarre une entreprise et une femme. Elles, elles doivent planifier quand elles auront des enfants. Avant, pendant, après le lancement de l’entreprise ? Un congé de maternité qui durera combien de temps ? Et tous les doutes qui s’en suivent…
« En même temps, on se dit qu’on verra quand ça l’arrivera », rétorque Marie-Hélène.
Bref, notre entretien m’aura appris quelque chose. Malgré le bac en administration, malgré les hésitations, malgré les peurs et les incertitudes: il faut foncer.
Lancer une entreprise serait donc une belle combinaison de la rationalité et de l’impulsivité. Attirant non ?
Besoin d’encore plus d’inspiration ? Cynthia vous propose 8 attitudes à adopter pour devenir entrepreneur et Véronique vous confie qu’elle n’a jamais été aussi fière d’être une femme.