Le trouble affectif saisonnier (TAS)… mais qu’est-ce que c’est ? Non, ce n’est pas un manque d’affection dû à notre célibat hivernal (quoi que…). C’est plutôt une forme de dépression qui affecte 18% des Canadiens en hiver !
Causé par un manque d’exposition à la lumière naturelle du soleil, il se manifeste dès l’automne et peut durer jusqu’au printemps.
Alors, si depuis quelques jours, vous ressentez une baisse d’énergie, vous n’êtes pas seules!
Les jours raccourcissent, le temps est gris et on sent l’hiver arriver à grands coups de froid, de vent et d’envies de tricoter. La diminution notable de la lumière naturelle joue sur l’horloge biologique, sur les cycles d’éveil et de sommeil et peut causer différents dérèglements hormonaux.
Le TAS se manifeste notamment par:
- de la fatigue
- un manque de concentration
- une humeur maussade
- de la perte d’intérêt
- une absence d’initiative envers les choses que l’on aime habituellement faire
- un manque de concentration
- une chute de productivité
- une baisse de libido
- un besoin de s’isoler
- un sentiment de dévalorisation (ou même des idées noires)
Si vous vous reconnaissez dans certaines de ces situations, vous souffrez peut-être de déprime hivernale.
Et puis, être une femme dans un pays qui CONNAÎT de rudes hivers… c’est le summum des facteurs de risque, selon les chercheurs !
C’est intéressant tout ça… mais comment y remédier ?
Voici quelques conseils pour prévenir le trouble affectif saisonnier et chasser vos blues jusqu’au retour des bourgeons sur les arbres !
LA LUMINOTHÉRAPIE
Rien de mieux que la lumière pour contrer le manque de lumière ! Alors voici quelques idées brillantes pour soulager vos symptômes de TAS grâce à la luminothérapie :
L’idéal, pour faire le plein de luminosité, c’est de sortir ! Allez jouer dehors ou allez vous promener, l’air frais et la lumière naturelle du soleil vous feront un bien fou. Puis, ouvrez vos rideaux tous les matins, afin de laisser entrer la lumière naturelle dans votre demeure.
Misez aussi sur les murs clairs et les miroirs pour que le soleil envahisse votre intérieur au maximum.
Toutefois, si la météo hivernale vous rebute, optez pour une lampe de luminothérapie à lumière blanche ou à lumière bleue. L’efficacité des ondes émises par ces lampes à forte intensité a été prouvée et la majorité des gens en tirent des bénéfices lorsqu’elles sont utilisées une trentaine de minutes en matinée, tous les jours et sans interruption pendant l’hiver.
J’ai personnellement déjà allumé ma lampe de photothérapie goLITE BLU de Philips tous les matins au bureau. Elle est compacte et pratique et j’ai préféré ne pas attendre de ressentir les premiers effets de la déprime hivernale pour l’utiliser.
La prévention vaut mieux que la dépression, n’est-ce pas !
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
Si vous êtes comme moi… c’est un remède qui vous épuise, juste à y penser. Je ne suis pas sportive (du tout !) et encore moins en hiver !
Mais l’activité physique, surtout exposée à la lumière naturelle du soleil, est le moyen le plus naturel de contrer les symptômes du TAS et de toutes les formes de dépression, de manière générale. Si vous n’êtes pas du genre à mettre vos souliers de courses à crampons pour un jogging matinal par -20°C sur la belle glace noire de la ville (hum, ça donne envie !), enfilez plutôt vos bottes et allez jouer dehors.
Ski, raquettes, glissades sur tubes ou crazy carpet sur la butte de votre parc de quartier… les sports d’hiver sont amusants et mêlent si bien bonheur, activité physique et bonne humeur.
Et surtout… ce sont autant de raisons qui justifient ensuite un bon chocolat chaud !
LES SUPPLÉMENTS ET L’ALIMENTATION
Personnellement, j’ai découvert la vitamine D lorsque la dépression saisonnière a fait son entrée dans ma vie, l’hiver dernier. Dès que j’ai commencé à en prendre tous les matins, mes coups de fatigue, ma mauvaise humeur et mon manque de motivation ont vite disparu de mon quotidien (sauf le lundi matin…).
Une carence en « vitamine soleil » peut facilement être comblée par la prise de suppléments de vitamine D3 et d’aliments qui en sont riches.
Les oméga-3 sont également de bons nutriments qui semblent aider à déjouer le TAS.
Prenez-les en suppléments ou grâce à une consommation élevée de poisson et de fruits de mer et vous ressentirez peut-être les effets bénéfiques qui y sont liés. D’ailleurs, selon une étude, les Islandais sont un des peuples où l’on observe très peu de dépression saisonnière… leur consommation élevée de produits de la mer (en plus de leurs gènes de vikings) en serait en grande partie la cause !
Finalement, une alimentation saine et équilibrée sera de manière générale bénéfique pour votre humeur et votre moral. La raclette et la fondue, c’est génial comme comfort food, mais à petite dose !
LES GRANDS MOYENS
Si vous pensez souffrir de dépression saisonnière grave, il peut être pertinent de consulter votre médecin. Celui-ci pourra vous proposer différents traitements adaptés à votre situation, si les conseils prodigués ici ne sont pas suffisants.
Avoir recours à l’aide d’un psychothérapeute peut également être d’une grande aide pour venir à bout d’une dépression saisonnière intense, grâce à un travail psychologique sur les attitudes négatives et les comportements.
Et puis bon… si vraiiiiiment vous désirez prendre les grands moyens, je vous conseille de vous booker immédiatement un voyage dans le Sud ou de faire vos boîtes pour déménager à Tahiti…
Là où le soleil est un abonné annuel et où le classique tricot/tisane se transforme en bronzette/piña-colada.