Je suis allée voir Katherine Levac en spectacle et… je n’ai pas ri

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Sortie de l’École de l’humour en 2013 et gagnante de l’Olivier Révélation de l’année il y a trois ans, Katherine Levac était attendue de pied ferme au Théâtre Gilles-Vigneault, à Saint-Jérôme, où elle se produisait à guichets fermés vendredi et samedi soirs.

De fait, 75 000 billets vendus alors qu’elle a lancé son spectacle Velours le mois dernier!

Le résultat de ce premier spectacle solo? Mitigé.

On connait la Franco-ontarienne grâce à ses participations à SNL Québec, Like-moi et Code F, ainsi qu’à son ton décalé, rafraîchissant en entrevue. Mais, seule sur une scène, l’humoriste ne livre pas autant la marchandise qu’on aurait pu le souhaiter.


Thèmes nouveaux, rires rares

Photo : page Facebook Katherine Levac

Entendons-nous : son spectacle est bien ficelé. Elle aborde des thèmes nouveaux, qui la différencient de ses collègues, notamment grâce à ses origines franco-ontariennes. Élevée sur une ferme, elle nous raconte son enfance paisible, les différences entre le Québec et l’Ontario et sa nouvelle vie en tant que célébrité, payée désormais pour participer à des quiz télévisés.

Elle pousse même la chansonnette, dont le sujet est… les femmes de 64 ans.

J’ai souri durant son spectacle, mais rire? Pas vraiment.

Les gens autour de moi étaient également peu enthousiastes, même si j’ai bien sûr entendu rire dans la salle.

Il faut dire que certaines critiques (La Presse, Huffington Post) étaient dithyrambiques. Mes attentes étaient donc plutôt élevées.

Katherine Levac le dit et le redit : elle mène une belle vie. Première de classe, fille de parents aimants, elle n’a rien à envier à qui que ce soit. Quelque chose qui l’a particulièrement chamboulée? Quand un orignal a failli se noyer devant ses yeux. Rien de bien dramatique, comme elle le souligne elle-même.

Elle est bien consciente de la chance qu’elle a. Et pourtant. Elle qui réussit aussi bien dans la vie vient de s’acheter une maison, mais seule. Cette solitude, cet état de faiblesse qu’elle finit par nous montrer est vite balayé par la fin du spectacle.

On aurait aimé un peu plus de ça!

Si vous êtes une fan du personnage de Paidge Beaulieu, elle y fait une petite apparition, mais uniquement pour expliquer les origines du personnage. Bref, ce n’est pas un spectacle à sketchs, c’est sa vie qu’elle nous raconte.

Co-auteur de son spectacle, David Beaucage assurait sa première partie. Une première partie somme toute réussie, lors de laquelle je dois avouer avoir ri davantage que durant celui de Katherine Levac.


Réussite ou flop?

Photo : page Facebook Katherine Levac

Ni l’un, ni l’autre.

Un peu comme la musique, le cinéma et toute autre forme d’art, chaque artiste a son public. Il faut ajouter qu’elle débute sa tournée, alors elle aura pleinement le temps de s’ajuster…

Pour celles qui habitent les environs, le Théâtre Gilles-Vigneault accueillera prochainement en humour Dominic Paquet, Réal Béland et Louis-José Houde