You seem tasty and hot, you remind me of a hot chocolate.
J’ai presque ri. Presque ri lorsque mon amie m’a montré le message de son nouveau match happn. J’ai presque ri devant l’absurdité de la situation. Devant ce qu’est devenu le «dating scene».
Devant le fait que la chevalerie est presque en voie d’extinction.
Et pourtant, j’ai moi-même navigué un moment dans cet océan de Tinder, de happn, de Bumble, rencontrant des hommes qui voulaient « presque » s’engager. Des hommes qui me donnaient l’impression que je pourrais « presque » trouver l’amour.
mais Seulement « presque »…
Pourquoi? Parce qu’avec Tinder, c’est aussi facile de se commander une «date» pour la soirée que de se faire livrer une poutine du Miami Deli.
Alors, même si on a devant nous une magnifique assiette de homard, notre regard se tourne à droite, à gauche, afin de voir tout ce qu’on pourrait engloutir au buffet du restaurant situé dans un rayon de cinq kilomètres.
On s’engage « presque ». mais, On se laisse des options… parce que des options, il y en a!
Alors on ne referme pas tout à fait la porte. On laisse un espace juste assez grand pour voir ce qu’il y a de mieux ailleurs.
Mais pourquoi accepter tant de «presque» dans nos vies? Pourquoi tolérer de n’être qu’une option, qu’une « presque » blonde, qu’une « presque » fréquentation?
Vivre par procuration
On dit qu’on recherche l’amour avec un grand A. Pourtant, on veut être désiré là, tout de suite, maintenant. On nage dans un océan paradoxal d’amour à long terme et d’instantanéité.
Alors, on erre dans l’univers parallèle du «presque».
Et à défaut d’avoir ce que l’on souhaite, on le vit à travers les photos de nos amis sur les réseaux sociaux. Mais, ce qu’on y retrouve, ce sont les faits saillants de leur vie. Ce sont leurs meilleurs coups. Le bon côté des choses.
On ne voit pas les chicanes, les yeux rougis, la fatigue, les angoisses. Alors on oublie « presque » que ça peut exister dans leur vie aussi…
Vous avez un nouveau message
On flirte en 140 caractères, on vit nos vies à travers Valencia et d’autres filtres Instagram, on trouve le parfait Emoji lorsqu’on n’a rien à dire. On filtre notre famille, nos amis, nos selfies, nos paroles.
Et si on vivait sans ressentir le besoin de validation ? Sans le besoin de recevoir de «J’aime», sans le besoin d’utiliser un filtre pour rendre nos moments presque parfaits, sans le besoin de commenter, de «liker», de retweeter, de partager…
Parce qu’au fond, on aimerait mille fois mieux rentrer chez soi en bonne compagnie qu’avec un cellulaire rempli de notifications « presque » réconfortantes et de messages de notre « presque » fréquentation…
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