Quand tu pars en voyage en solo pour la première fois, à 31 ans, tu ne t’attends pas nécessairement à découvrir de nouvelles choses sur toi… J’avais déjà fait des voyages auparavant, je suis de bonne humeur quand je me lève le matin et j’ai, en plus, lu quelques livres sur l’aspiration au bonheur.
Je suis loin de tout savoir et j’aurais probablement une liste de questions assez exhaustives à poser au Dalaï-lama, mais tsé…
j’ai l’impression que je maîtrise pas pire la vie!
Alors, quand tu reviens dudit voyage solo et que les gens te posent la fameuse question:
Piiiiiis? Qu’as-tu donc appris de nouveau sur toi?
…ben… j’me trouvais plate de dire:
Rien!
Un voyage de 6 semaines en Asie du sud-est me semblait une poussière dans l’univers, en comparaison avec tous les autres voyageurs rencontrés, qui eux, avaient quitté leur emploi, n’avaient pas de billet de retour et tout ça avec un backpack plus petit que le mien.
Mon gros backpack et moi avons eu beaucoup de plaisir, oui c’est vrai.
J’ai rencontré des gens incroyables, oui c’est aussi vrai. Mes yeux ont tant vu, que j’aurais voulu avoir un enregistreur pour tout me rappeler, oui c’est aussi très vrai.
Mais m’avoir changé?! Non, vraiment pas!
Pis PAF!
Deux mois plus tard, ça m’a frappé. Déni? Délai pour computer l’information? Maybe! Je ne suis pas transformée, mais j’ai réalisé une chose fondamentale: TOUT EST POSSIBLE!
C’est le genre de phrases qu’on entend trop souvent, mais dont je ne captais peut-être pas tout le sens.
C’est peut-être aussi que j’ai toujours un peu trop cru à mon destin (ben oui toé!)
Les événements de la vie s’alignaient tranquillement (pis comme il faut à part de ça), sans que j’aie à faire quoi que ce soit. Les opportunités se présentaient à moi sur un plateau d’argent: l’école, le travail, les voyages, les gens que j’ai rencontrés… Name it!!
Par lâcheté, pis parce que la vie s’est quand même bien occupée de moi, ben j’ai juste suivi le courant.
À partir du moment où j’ai réalisé que tout est possible, c’est un univers de possibilités qui s’est ouvert à moi.
Le concept est plutôt facile à appliquer en voyage, et particulièrement quand tu pars seule, mais le grand défi était de l’appliquer au retour, dans mon quotidien.
Ne pas attendre que les opportunités viennent à moi, mais plutôt les provoquer me donne une incroyable liberté. Oui c’est parfois un peu plus exigeant et souvent, c’est aussi de sortir de sa zone de confort… Mais le résultat est d’autant plus satisfaisant.
Bref, je ne m’attendais à rien du tout/nada/pantoute côté épanouissement personnel et je suis bien heureuse de réaliser que j’ai rapporté plus que du « Tiger Balm » de l’Asie.
Je ne suis pas une brand new version de moi-même, mais mon premier voyage en solo (et assurément pas le dernier) m’a appris à nager en contre-sens de temps en temps.
Phoque le courant!! Let’s swim…