Vous êtes tannés qu’on vous lance toujours les même commentaires et qu’on vous pose toujours les mêmes questions au sujet de votre tattoo? Voici un petit article de défoulement, juste parce que des fois…
faut que ça sorte!
En ce qui me concerne, j’adore les tatouages depuis l’âge de 14 ans. À l’époque où le chanteur du groupe Limp Bizkit exhibait ses avant-bras tatoués de flammes et que ma passion des arts était déjà bien explicite.
Quand j’ai commencé à me faire une « manche », en 2009, alors que la folie des tatouages sur les bras n’était pas encore TROP installée à Québec… le regard des gens était bien différent d’aujourd’hui.
Maintenant, les tatouages ne sont plus autant tabous, malgré quelques baby-boomers entêtés qui se font encore croire que les tattoos visibles sont un obstacle à l’obtention d’un emploi.
Bien sûr, comme dans toute chose, la modération a bien meilleur goût!
Il se peut donc qu’un tatouage qui « décore » votre visage au complet puisse vous nuire, si vous souhaitez devenir portier au Château Frontenac… Genre!
Mais chose certaine, nous sommes une génération tatouée, la prochaine génération le sera également et la prochaine aussi. Pourquoi? Parce que les tatouages existent depuis bien plus longtemps que le temps des pharaons, alors ce n’est pas une « mode » ou une « nouveauté », les cocos.
Autre chose qui n’est pas une nouveauté: tous ces commentaires récurrents que les gens tatoués sont tannés d’entendre.
Voici donc une petite liste de certaines phrases typiques. Elles vous feront peut-être rire, mais surtout, elles rappelleront à tous ceux qui nous les évoquent que…
ça suffit, là!
1- « À quoi ton tattoo va ressembler, rendu à 60 ans ? »
Heu… ben… il risque pas mal de ressembler à ce qu’il ressemble aujourd’hui, et à 40 ans et à 70 ans (c’est un peu le principe, non?!).
Mais si tu parles que ma peau va « plisser » avec la vieillesse et qu’à cause de ça, supposément, mon tatouage va devenir moins beau, eh bien je t’annonce que rendu à 60 ans, je vais accepter mon corps tel qu’il est, au même niveau que je le fais aujourd’hui, à 29 ans.
En passant, je ne sais même pas si je vais me rendre jusqu’à cet âge-là… Je vais peut-être mourir demain et je ne sais même pas ce que je vais faire de ma prochaine fin de semaine alors…
Pour faire plaisir aux gens, je répond souvent que rendu à 60 ans, je célèbrerai mon tatouage en lui offrant une belle retouche de couleur pour le rendre encore plus flamboyant.
Et pourquoi pas l’autre bras rendu à 80 ans ? Quelle bonne idée !
2- « Il est beau ton tattoo ! Ça veut dire quoi ? »
Ouf… en supposant que j’ai envie de nous tirer deux chaises et de m’ouvrir à toi dans un moment spontané, en te racontant l’histoire de chaque foutu centimètre de mon tattoo…
Cette question est peut-être un peu indiscrète, non ?
Bien sûr, la question ne me dérange pas trop, si tu es un ami, mais trop souvent, la question provient d’un parfait inconnu dans la rue, au bar, au resto ou au centre d’achat.
Et il ne faut pas oublier que certaines personnes se font tatouer de façon purement esthétique, puisque le tatouage est aussi une forme d’art. Ce n’est pas parce que « Monsieur X » n’a pas de signification précise pour son tattoo d’épaule de « double-dragon aka je t’aime Mona » qu’il ne vaut rien à ses yeux.
Dans ces cas-là, j’ai toujours la petite envie coquine de laisser planer un immense malaise et de répondre lourdement avec des histoires inventées du genre :
Voici la croix qui représente toute ma famille décédée dernièrement dans d’atroces souffrances. Ça, c’est pour me rappeler mon opération de l’intestin l’an dernier: j’ai failli y rester. Et ça, c’est pour représenter ma dernière peine d’amour, parce-que bla-bla-bla…
Bref, juste pour faire regretter l’indiscrétion de cet inconnu, mais bon… Je ne ferais jamais ça en vrai, hein!
3- « Je connais un gars qui est vraiment bon, tu devrais aller le voir! »
Pourquoi? Tu trouves que celui qui a fait mon tattoo n’est pas assez bon?
En plus, dire ça à quelqu’un dont le tattoo est terminé, c’est un peu comme dire:
Wow tu viens juste de t’acheter une nouvelle maison ? Tu devrais aller visiter celle de mon beau-père, elle est à vendre !
Et même si ce n’est pas tout le monde qui partage mon avis (je respecte ça), je trouve important d’être loyal envers son tatoueur. Ce sont des artistes qui possèdent chacun leur style et moi, j’aime l’unité et l’harmonie. Ainsi, je ne ferai pas faire mon tatouage par 3 tatoueurs différents, de la même manière que tu ne vas pas dans un salon de coiffure pour couper ton toupet, un autre pour ta teinture et un autre pour ton brushing…
Mais si tu le fais, c’est cool !
Personnellement, je ne confierai jamais ma peau à quelqu’un d’autre que Pierre-Luc Fillion de La Suite Tattoo Club. Mais ça, c’est moi !
4- « Ton tatoueur charges-tu cher ? »
(Soupir)… et (Re-soupir)… mon tatoueur charge son prix à LUI, qui dépend de mon tattoo à MOI, sur un corps qui n’est pas le TIEN.
En fait, si tu m’as posé la question numéro un, « À quoi ton tattoo va ressembler rendu à 60 ans ? », je te suggère de ne pas chialer pour quelques dollars de plus et d’opter pour de la qualité!
Je le répète encore une fois, le tatouage est un art et l’art, ça se paie.
Si tu es prêt à débourser une fortune pour un voyage éphémère à Cuba en février, tu peux mettre des sous de côté pour ce qui va resté graver sur ta peau à vie, mon ami. Crois-moi, le meilleur truc, c’est de « magasiner » et surtout de trouver le tatoueur dont le style correspond à ce que tu cherches.
5- « Ç’a dont ben pris du temps toi ! Moi mon tatoueur fait ça en seulement X heures ! »
Wow ! Bravo ! Le pire, c’est lorsque ce commentaire est dit avec un ton de fierté.
Mais attention, on parle de comparaison d’égal à égal! Je sais très bien qu’un tattoo noir de la grosseur d’un pic de guitare sur une cheville peut prendre seulement une heure. Mais, pour un bras complet, il y a de quoi se questionner. En fait, on a seulement à jeter un coup d’oeil.
Prudence à vouloir sauver du temps, pour sauver de l’argent. Sinon, vous pourriez être obligé de revenir aux deux ans, parce que votre tattoo disparaît…
Informez-vous s.v.p.!
Et les autres classiques…
Toutes ces phrases et les grands classiques du genre:
- « Ç’a dû faire mal… »
- « En as-tu d’autres ? »
- « En tout cas, moi, je n’oserais jamais. »
- « Moi, j’ai toujours voulu me faire tatouer un… »
En fait, merci de vous intéresser à nos parures aussi souvent et aussi intensément, et ce, même en 2016 !
Ça veut dire que ça ne laisse personne indifférent et ça, ben c’est super!