Il y a plusieurs mois, par le biais d’un dépliant publicitaire, j’ai découvert le neurofeeback. À la fois intéressée et intriguée (mais craignant l’arnaque), j’ai rangé ledit dépliant dans un tiroir.
C’est à la suite d’un déjeuner avec une amie, qui avait eu recours à ce type de thérapie pour aider son garçon aux prises avec certains enjeux d’attention, que j’ai décidé d’en apprendre davantage sur cette technique. Le jeune garçon avait eu d’excellents résultats, alors ça donnait envie d’y croire!
Je suis donc allée à un événement « porte ouverte » de la clinique Neuroperforma, puis j’ai décidé d’essayer le neurofeeback!
Comme il s’agit d’un sujet complexe, j’ai divisé l’info en deux articles: le 1er traitera du neurofeedback, alors que le 2e parlera de mon expérience en tant que patiente.
Le texte qui suit contient des informations techniques, mais je vais tenter de garder ça simple!
Qu’est-ce que le neurofeedback ?
Partons de la base. Notre cerveau est composé de milliards de neurones. Les échanges de données entre ces neurones produisent un champ électrique. C’est grâce à une évaluation en électroencéphalographie quantitative (EEGQ) que l’on peut analyser de façon précise les signaux électriques émis dans l’ensemble du cerveau, c’est-à-dire l’activité cérébrale.
Avec les résultats de l’encéphalogramme, on peut alors identifier les régions du cerveau qui ne fonctionnent pas normalement. On peut détecter si certaines régions sont hyperactives ou fonctionnent au ralenti. On peut également identifier les régions entre lesquelles la communication est déficiente.
Ensuite, c’est à ce moment-là que le neurofeedback entre en jeu. Cette technique permet de rétablir l’activité électrique aux endroits qui sont hors norme, en venant stimuler ou calmer des régions spécifiques, en lien avec la problématique vécue par l’individu.
Si cela peut vous rassurer, cette procédure est sans douleur et non invasive!
L’entraînement est progressif, mais lorsqu’une modification est effectuée, les résultats perdurent dans le temps.
Dans le fond, le cerveau est comme un muscle : si on lui fait répéter les mêmes exercices plusieurs fois, ceux-ci finissent par devenir automatiques. Et comme dans bien des sphères, on s’améliore par la pratique.
Chez certains patients, le neurofeedback permettrait de réduire, voire même d’éliminer la prise de médicaments.
Bien qu’encore méconnue au Canada, cette technique efficace – fort populaire aux États-Unis – est supportée par des centaines d’articles scientifiques et est appuyée par plusieurs médecins et sociétés professionnelles internationales.
Le neurofeedback est d’ailleurs couvert par de plus en plus de compagnies d’assurances.
Quelles problématiques le neurofeedback peut-il améliorer?
Le neurofeedback est une technique destinée à optimiser le cerveau, donc il n’est pas nécessaire d’avoir des problèmes neurologiques ou psychologiques pour bénéficier des effets positifs de cette technique.
Toutefois, le neurofeedback est reconnu pour aider à traiter les pathologies/troubles suivants:
- trouble d’attention (dont le TDAH),
- traumatisme crânien (commotion cérébrale),
- état de stress post-traumatique,
- anxiété et stress,
- trouble du sommeil,
- dépression majeure,
- maux de tête/migraine,
- trouble de mémoire,
- insomnie,
- épilepsie,
- et plusieurs autres.
L’entraînement par neurofeedback peut également être employé pour améliorer la performance. Il peut donc être intéressant pour les athlètes professionnels, les cadres d’entreprise et pour la pratique artistique.
Plusieurs personnalités connues ont recours au neurofeedback, dont Gabriella Papadakis (championne du monde de patinage artistique) et Lucian Bute (ex-champion mondial de boxe).
Fait à noter : ce type de méthode est souvent un ajout au traitement médical. Le neurofeedback ne fait pas de diagnostic et ne remplace pas l’intervention d’un professionnel de la santé.
Les étapes d’un entraînement de neurofeedback:
1. L’évaluation initiale:
Une rencontre de 30 minutes avec un spécialiste (neuropsychologue ou psychologue) est allouée pour évaluer le motif de consultation et les symptômes. Le spécialiste valide également les attentes et s’assure que le neurofeedback peut être bénéfique pour le patient en question. Cette rencontre est complémentaire et nécessaire à l’électroencéphalogramme.
2. L’électroencéphalogramme quantitatif (EEGQ):
Tout de suite après la rencontre avec le spécialiste, un rendez-vous d’une durée de 1h est prévu avec l’électrophysiologiste pour l’encéphalogramme. Ce dernier installe un casque avec des capteurs sur la tête du patient. Ceci permettra d’évaluer l’activité électrique du cerveau. Pendant ce temps, on reste détendu et on attend. Rien de bien difficile!
3. La remise des résultats:
Une nouvelle rencontre de 30 minutes avec le spécialiste est prévue dans les semaines suivantes pour la remise des résultats. Une présentation visuelle accompagne les résultats et on peut voir, grâce à un schéma du cerveau, les 5 ondes cérébrales. À l’aide de couleur, on peut donc visualiser celles qui sont en excès ou en carence. On peut également y voir la cohérence, c’est-à-dire la communication entre les régions du cerveau. Un rapport écrit est envoyé au patient.
4. La création d’un protocole:
Selon les résultats, un ou des protocoles sont ensuite établis. Plusieurs régions sont ciblées et seront travaillées en simultanées. Il n’y a pas de maximum sur le nombre de séances, mais généralement, on parle de 10 par protocole. Il n’y a pas de maximum non plus sur le nombre de protocoles qu’on peut travailler. Généralement, les gens font de 2 à 3 protocoles.
5. L’entraînement:
Chaque entraînement est d’environ 50 minutes. On installe d’abord le casque sur la tête du patient, qui est assis dans un fauteuil devant un écran de télévision. Le neurofeedback utilise le principe du renforcement positif. En fait, le système est programmé pour que la vidéo choisie par le patient joue uniquement lorsque les régions du cerveau qu’on veut faire travailler s’améliorent. La coupure du vidéo constitue le feedback, qui avise le cerveau qui se met alors, par lui-même, à réorganiser ses neurones et son activité cérébrale dans les régions ciblées, de manière à faire jouer la vidéo. Il faudra quelques minutes au cerveau pour identifier quelles régions sont responsables de faire avancer l’image devant lui.
Bon à savoir
La clinique Neuroperforma est la première au Québec à entraîner l’activité cérébrale à l’aide de la dernière génération d’équipements de neurofeedback à 19 électrodes. Grâce à cet équipement, le système peut lire l’activité cérébrale à 2400 endroits en temps réel, en 3 dimensions.
Ce type d’équipement permet d’accélérer les résultats et de diminuer le nombre de séances nécessaires
Il existe à l’heure actuelle 4 cliniques Neuroperforma au Québec:
Les cliniques Neuroperforma offrent une consultation téléphonique gratuite de 15 minutes avec M. Therrien, le président et propriétaire des cliniques au 581-888-8449. Cette consultation n’engage à rien et peut te permettre d’obtenir de l’information supplémentaire intéressante!
Tu veux savoir si ça fonctionne vraiment et comment s’est déroulée mon expérience? Je t’invite à surveiller mon 2e article, qui sera publié sous peu…