La question qui tue : mon entreprise va-t-elle survivre au coronavirus ?

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Photo energepic.com, sur Pexels

J‘ai l’air forte, résiliente, positive et en contrôle de la situation.

Mais la vérité, c’est que j’ai seulement l’air… pas la chanson !

Comme de nombreux entrepreneurs, dans la situation actuelle, J’AI LA FROUSSE !

  • J’ai refait mes prévisions budgétaires à la baisse
  • Je me réveille en panique la nuit !
  • J’ai dû mettre des contrats sur la glace
  • Mon appétit diminue !
  • Je tente de rassurer mes sous-traitants et mon entourage
  • Je cherche mon air !
  • Je fais et je défais chaque jour mon plan de communication
  • J’ai le trémolo facile !
  • Je suis branchée en continu sur l’information internationale

La vérité, c’est qu’on est tous devant l’inconnu et c’est foutrement déstabilisant !


Ma petite histoire de femme d’affaires

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Pour vous permettre de mieux comprendre comment je me sens, voici la genèse de mon récent parcours entrepreneurial :

Au cours des dix dernières années, j’ai vécu un lot d’épreuves considérables sur le plan personnel et professionnel. J’ai pris soin de mes parents et de mon conjoint, tous atteint de graves maladies, et je les ai accompagnés dans la mort. Étant mère de deux jeunes femmes et travaillant auprès d’une clientèle adolescente en grandes difficultés d’adaptation, je me préoccupais davantage du bien-être des autres que du mien.

Épuisée et déstabilisée par le manque de ressources en éducation, j’ai dû me rendre à l’évidence et admettre que je n’avais plus la force et l’intérêt de poursuivre dans la pratique de mon métier d’intervenante. J’ai donc quitté mon emploi sans trop savoir ce que je désirais faire. Ce que je savais, par contre, c’est que je faisais le bon choix pour ma santé mentale et physique;

j’écoutais enfin mon coeur et mon corps !

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J’ai vécu, par la suite, une longue période de questionnements et d’insécurité financière. Ce fut un moment difficile, mais salvateur. J’ai compris que je n’avais désormais d’autres choix pour mieux vivre, avec un certain confort et sans angoisse, d’avoir un emploi qui me permettait d’obtenir un plus gros revenu.

Comme j’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale, que j’avais étudié dans le domaine des communications et que j’avais également travaillé dans cette industrie, j’ai décidé d’aller explorer les opportunités d’affaires s’y rattachant. En côtoyant de nombreux dirigeants d’entreprises dans plusieurs secteurs confondus, j’ai remarqué qu’ils se plaignaient tous de la même chose : devoir faire affaire avec des entreprises différentes pour satisfaire leurs besoins en communications.

C’est ce qui m’a convaincu de démarrer mon cabinet de consultation pour accompagner les petites, moyennes et grandes entreprises établies dans le développement de solutions de communication.

Je pouvais ainsi mettre à profit mon talent d’aidante naturelle dans un contexte de travail qui me permettait enfin de me respecter dans mes limites et d’explorer à fond le merveilleux monde des affaires.

En septembre 2019, j’intégrais le programme de soutien au travailleur autonome d’Emploi Québec et je débutais la formation en entreprise de Fonds d’Emprunt Québec.

En décembre 2019,

Kérosène Communications venait au monde officiellement, avec la mention d’honneur du comité de sélection !

Depuis plusieurs mois, je ne compte pas les heures, l’énergie et l’argent investis dans mon entreprise. Je carbure littéralement à mes réalisations et celles de mes clients. Je suis de nouveau heureuse !


La question qui tue : mon entreprise va-t-elle survivre ?

En ce moment, c’est la question qui est sur les lèvres de tous les chefs d’entreprises, qu’elles soient petites, moyennes et grandes.  M. Legault, premier ministre du Québec, est réaliste :

On va essayer de faire le maximum qu’on est capable de faire […] mais on ne pourra pas sauver toutes les entreprises

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Le 19 mars dernier, il a annoncé un programme d’urgence de 2,5 milliards pour venir en aide aux entreprises en manque de liquidités. D’autres actions seront prises, en collaboration avec diverses organisations, institutions et le gouvernement fédéral pour soutenir les entreprises pendant et après la crise. M. Legault a également demandé au Québécois d’acheter local.

Je souhaite cependant que les gens ne se contentent pas seulement d’acheter des produits locaux, mais aussi des services offerts par les entreprises d’ici !

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Savoir que notre gouvernement est à l’écoute de nos besoins, c’est rassurant. Mais personne, pas même nos dirigeants, ne peut affirmer combien de temps cette crise perdurera et quels en seront les réels effets sur notre économie locale.


En mode solution

Désormais, vous connaissez mon histoire, alors vous comprenez mieux pourquoi il m’est impossible de croire que j’ai fait tous ces sacrifices pour en arriver là !

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Le premier concept qu’il m’a été donné d’apprendre, lors de mes études en éducation spécialisée, est celui de l’adaptation. On appelle adaptation le processus de modification d’un objet, d’un organisme vivant ou d’une organisation humaine de façon à rester fonctionnel dans de nouvelles conditions, ainsi que le résultat de ce processus.

En psychologie, l’adaptation est la modification du comportement de l’individu qui maintient sa vie en relative harmonie avec les nouvelles données du milieu ou un nouveau milieu. Si l’individu a de la difficulté à évoluer, des troubles de l’adaptation émotionnelle et physique peuvent apparaître et avoir de très graves conséquences dans toutes les sphères de sa vie.

Ainsi, en pleine connaissance de cause, j’ai décidé de m’adapter !

Afin de favoriser mon processus d’adaptation, je puise dans mes grandes forces qui représentent mes valeurs personnelles et professionnelles : la détermination, la solidarité, la créativité, le respect et le positivisme. 

La seule chance que tu as de réussi

Je me permets également d’observer ce qui se passe dans les différents médias et chez mes concurrents pour mieux évaluer la situation. Je consulte mes pairs, mes ressources et les réseaux d’entrepreneurs. Nous échangeons sur les stratégies à adopter, les nouvelles idées à déployer pour survivre. Nous sommes proactifs !

Mes parents disaient : « Dans la contrainte, il faut créer ! »


Ça va bien aller!

Photo Alex Jackman, Unsplash

Il faut le dire, le répéter, le crier, l’écrire et surtout, y croire :

ÇA VA BIEN ALLER !

Mon essence féminine sacrée me rappelle à chaque instant que nous devons prendre soin de nous pour mieux unir nos forces et nous en sortir.

Certains entrepreneurs profiteront de la situation pour prendre quelques jours de repos bien mérités. J’y pense, mais pour l’instant, je suis l’essence de ma réussite, alors je travaille beaucoup, chaque jour. Je m’accorde tout de même des périodes de repos, je mange bien, je bois très peu d’alcool, je m’entraîne, je garde contact avec mes proches et j’écoute de la musique stimulante !

Mon entreprise va-t-elle survivre au coronavirus ?

La réponse est OUI !

Merci à tous et à toutes pour votre soutien !