Anxiété – Quand réfléchir devient un (gros!) problème

0
711
anxiété cover

De plus en plus, nous voyons des personnalités publiques s’exprimer sur des problèmes auxquels ils font face et qui sont vécus par plusieurs d’entre nous.

Parmi ceux-ci, on parle beaucoup d’anxiété

Voir ces personnalités publiques partager leur réalité sans se faire mettre des bâtons dans les roues, c’est encourageant.

J’ai mentionné précisément l’anxiété, sans pourtant savoir si je peux m’inclure là-dedans. Mais après avoir lu et vu plusieurs témoignages, je me suis reconnue.

Il y a plusieurs types d’anxiété, que ce soit généralisée, spécifique, sociale, etc. Je n’ai pas l’intention de démystifier ces différences, je ne suis pas psychologue. Je suis plutôt une fille qui vit de l’anxiété à sa façon depuis, j’oserais dire, toujours!

J’aimerais spécifier que je n’ai aucun diagnostique de trouble de l’anxiété. Je suis simplement anxieuse sur trop de choses…


Trop réfléchir sur ce que je suis

anxiété 02Mon questionnement a débuté avec une publicité sur le trouble de l’anxiété où un homme au restaurant se met à trop réfléchir. Il se demande si les gens qui l’accompagnent vont rire de ce qu’il va dire, de ce qu’il va commander, de comment il est habillé, etc. Puis, en bout de ligne, il décide de rester chez lui.

En voyant ça, je me suis reconnue. Peut-être pas tel quel (j’adore trop la bouffe pour refuser un resto entre amis), mais je peux transposer cette situation dans ma manière de réfléchir.

On me l’a souvent dit : tu réfléchis beaucoup trop!

Mise en situation : nous avons un Girls night out entre amies. Avant même d’être sur place, je doute de moi. Est-ce que je me suis trop arrangée? Est-ce que j’ai l’air trop chic? Je vais enlever ce rouge à lèvres, j’ai l’air d’un clown. Mes cheveux : ayoye, Farrah Fawcett is in the place. Pendant ce temps, mon amie me répond :

Bein non, voyons arrête t’es super!

Ouin… Mais non.

L’estime de soi : c’est là le problème… J’en suis bien consciente!

Au fil de la soirée, je doute toujours de mon apparence, de ce que je dis, de ce que je fais et surtout de ma présence. Je me sens soudainement de trop. D’une part, je veux profiter de la soirée et de l’autre, plus le temps avance, plus j’ai envie de me retirer…


Trop réfléchir sur ce qu’ILS pensent

Photo Jean Gerber, Unsplash

J’aimerais revenir sur le fait de trop réfléchir. Mis à part l’apparence, je réfléchis également pour les autres. J’interprète ce qu’ils pensent, sans même le savoir. Je vais raconter quelque chose et terminer par :

Ah je sais, tu t’en fout complètement. J’imagine que tu te dis…

Alors que la personne n’avait pas du tout ça en tête.

Parfois aussi, j’en beurre épais. J’imagine un scénario entier de ce que pense une personne de moi, une vraie catastrophe, à m’en rendre malade. Pire encore, si elle entre dans mon cercle proche, je doute encore plus de moi et de ce qu’elle pense de moi. Donc, en bout de ligne, j’ai de la misère à lui faire confiance…

Non, tu as raison, ça n’aide vraiment pas dans une relation.

Comme dirait Jay du Temple : la sens-tu la bisbille? Eh là là!


Me protéger

Photo Misael Nevarez, Ubsplash

Avec ces barrières et ces réflexions qui font partie de ma vie quotidienne, je suis devenue la fille la plus prévoyante au monde.

Je me protège pour éviter d’avoir mal

Eh oui! Comme ce gars qui, dans la publicité, choisit de rester chez lui pour ne pas faire face à ses démons.

Je les ai toutes entendues : je manque de confiance, je pense trop, je suis parano, j’exagère. Le dire est une chose, l’assumer aussi, mais régler tout ça, c’est une autre étape.

J’ai choisi de rédiger cet article dans l’anonymat pour une raison très simple : je n’ai pas envie d’être fichée avec cette angoisse et surtout, je n’ai pas envie de mettre un nom ou un visage là-dessus.

Pour le moment, n’importe qui pourrait s’y reconnaître…