5 bonnes raisons d’ajouter les intervalles à ton entraînement cardiovasculaire

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En 2019, l’entraînement par intervalles n’est plus un nouveau concept. On sait qu’il s’agit d’un entraînement avec des variations d’intensité et que tous les kinésiologues encouragent à le faire.

Mais, en quoi ces entraînements sont si miraculeux?

Voici donc 5 bonnes raisons d’ajouter les intervalles à l’entraînement cardiovasculaire.


1- Amélioration du VO2max

Le VO2max correspond au volume maximal d’oxygène que le corps peut utiliser.

Il varie d’une personne à l’autre selon divers facteurs, dont la condition cardiovasculaire. Plus le VO2max est élevé, plus la personne est dite en bonne forme cardiovasculaire. Afin d’améliorer son VO2max, il faut chercher à travailler à de plus hautes intensités, afin de permettre au corps et au cœur de s’adapter.

L’entraînement par intervalles est justement un outil qui permet d’atteindre les intensités significatives recherchées. Les hautes intensités ne peuvent être maintenues que sur de courtes durées, de quelques secondes à quelques minutes. À l’inverse, l’entraînement en continu ne permet l’atteinte que d’un rythme confortable et constant, que l’on peut maintenir sur une longue durée. Ce dernier type d’entraînement aide certes au maintien du VO2max, mais si une amélioration significative à des fins de performance est recherchée, les intervalles sont nécessaires.


2- Facilite la perte de poids

Il faut savoir que l’entraînement par intervalles est très exigeant pour le corps. Celui-ci est certainement plus fatigué et endommagé à la suite des entraînements à hautes intensités et doit donc travailler très fort au repos, afin de récupérer ses forces.

Ceci dit, le métabolisme de base (dépense calorique du corps au repos) est donc augmenté dans les heures qui suivent l’entraînement. À ceci s’ajoute parfois aussi une diminution de l’appétit post-entraînement. Ainsi, on ne ressent pas le besoin d’aller s’empiffrer au plus vite pour éliminer la faim, mais simplement le besoin de manger les quantités nécessaires, qui sont souvent bien plus raisonnables.


3- Plus stimulant et varié

S’il y a bien une chose en entraînement qui assure l’adhésion à long terme, c’est la variété! Quand la monotonie embarque et que l’ennui et le manque de stimulation s’en suivent, c’est souvent signe de décrochage à venir.

Malheureusement, l’entraînement en continu peut s’avérer monotone pour bien des gens. Mais pour sa part, le lot de défis qu’apporte l’entraînement par intervalles est très stimulant.  Toujours chercher à se dépasser et à aller plus vite est très motivant. D’autant plus que les entraînements passent généralement beaucoup plus vite!

Ceci dit, certains préfèrent la paix des entraînements continus en écoutant leur musique et en décrochant du quotidien, au point d’en oublier qu’ils sont en train de courir, pédaler, ramer… Bien que l’entraînement par intervalles ait fait ses preuves, scientifiquement parlant, si c’est l’entraînement continu qui motive ces gens à maintenir la bonne habitude de s’entraîner, eh bien ainsi soit-il!

Au fond, il faut trouver ce qui est le plus motivant pour soi.


4- Utilisation différente de vos fibres musculaires 

Les muscles comportent différents types de fibres musculaires; des fibres lentes pour l’endurance (intensité lente/moyenne, longue durée) et des fibres rapides pour la puissance (intensité élevée, courte durée).

Lors d’un entraînement continu d’une intensité moyenne et maintenue (endurance), c’est davantage les fibres lentes qui sont impliquées. Lors d’un entraînement par intervalles, au moment des plus hautes intensités et des accélérations, les fibres rapides sont davantage impliquées que lors d’un entraînement continu.

Ceci dit, il est très bénéfique de travailler ces fibres musculaires, puisque celles-ci aident grandement dans les segments où il faut plus de puissance, comme dans les côtes, les dépassements ou les derniers mètres d’une course à gagner!


5- Mieux connaître ses capacités

À l’initiation des intervalles, il est très difficile de gérer son effort. Généralement, au début, notre corps ne connaît que deux vitesses ; vitesse sprint et vitesse lente de récupération. Mais nous réalisons assez vite que notre vitesse sprint, nous ne pouvons pas la maintenir sur de longues périodes. Ainsi, nous l’adaptons en fonction des durées de travail à faire.

Avec la pratique, nous développons donc de nouvelles vitesses et nous devenons meilleurs pour gérer notre effort. De cette manière, nous effectuons des courses ou des entraînements qui  sollicitent la quantité d’énergie nécessaire pour des performances optimales.


Comme mentionné un peu plus tôt, la clé de l’adhésion à l’entraînement est la variété. La conclusion ici n’est pas d’éliminer les entraînements continus, mais bien d’ajouter les entraînements par intervalles à votre programme.

Les deux entraînements ont leur raison d’être et ils se complètent donc merveilleusement bien!

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Par: Annick Gendron B.Sc Kinésiologue

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